La couche d'ozone va mieux
La taille du trou de la couche d'ozone restera stable jusqu'en 2010, date à laquelle il commencera à se résorber. La reconstitution complète de la couche d'ozone est attendue vers 2050. Ces nouvelles encourageantes montrent que le Protocole de Montréal de 1987, qui interdit la fabrication de substances nocives, a porté ses fruits.
Mais encore faut-il que les nouveaux produits utilisés et les changements climatiques ne viennent pas tout gâcher. C'est le bilan que dressent 250 scientifiques dans un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), le 16 septembre, à l'occasion de la Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone.
Selon le rapport, la concentration des produits chlorés décroît dans la troposphère (portion d'atmosphère qui va du sol à 15 kilomètres d'altitude), depuis le maximum atteint en 1992-1994. Elle atteint actuellement son maximum dans la stratosphère (partie de l'atmosphère allant de 15 à 45 kilomètres d'altitude). Passé ce cap, elle ira en décroissant.
Ratifié par 183 pays, le Protocole de Montréal interdit la production des composés chlorés, tels les CFC (chlorofluorocarbones), utilisés dans les aérosols et la réfrigération et qui dégradent l'ozone. Les CFC ne sont plus fabriqués dans les pays industrialisés. Le PNUE estime que pour que les progrès réalisés ne soient pas vains, il faut que les pays en voie de développement agissent de concert.
Toujours une belle superficie!
Toutefois, les substituts des CFC, comme les HCFC (hydrochlorofluorocarbures), contribuent également à l'effet de serre qui nuit à la couche d'ozone. En effet, si les gaz à effet de serre réchauffent la température en surface, ils refroidissent les hautes couches de l'atmosphère. Or, le froid favorise la destruction de l'ozone stratosphérique. Les variations du climat pourraient donc retarder la régénération de la couche d'ozone, qui nous protège des rayons ultraviolets du Soleil.
La taille du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique dépasse aujourd'hui la superficie des États-Unis, du Canada et du Mexique) et la quantité d'ozone a diminué de 60% par rapport à ce qu'elle était auparavant.
JFN
(27-29 septembre 2002)
Alors? Napoléon
ou pas Napoléon?
Une demande d'analyse ADN d'un fragment d'épiderme de Napoléon, en vue de trancher une polémique ancienne sur l'identité du corps inhumé aux Invalides à Paris, a été repoussée par le ministère de la Défense, a annoncé Bruno Roy-Henry, qui avait formulé cette requête.
Ainsi que le révèlait Libération, ce juriste, auteur de livres sur l'époque napoléonienne, dont "L'énigme de l'exhumé de 1840" (ed. Archipel), défendant une substitution du corps, s'est vu opposer un refus par lettre datée du 26 juillet, en réponse à sa demande du 3 juillet. Selon une thèse défendue avec ardeur par ses tenants "substitutionnistes" et contestée avec tout autant de fougue par ses opposants "légalistes", l'occupant réel du tombeau des Invalides serait, non pas le plus célèbre des Corses, mais son maître d'hôtel Jean-Baptiste Cipriani. Les Anglais auraient opéré une substitution et le "vrai" cadavre se trouverait, affirment certains, en l'abbaye de Westminster à Londres.
Un descendant de Caroline Bonaparte
M. Roy-Henry a expliqué à l'AFP avoir demandé que lui soit confié, à lui-même ou à défaut à des chercheurs, un morceau d'épiderme exposé aux Invalides et "prélevé sur le corps présumé de Napoléon en 1840 à des fins d'analyse ADN". "Il suffirait de rechercher l'ADN contenue dans la salive d'un des descendants de Caroline Bonaparte (ndlr, une des soeurs de l'empereur, épouse de Murat) pour aboutir à une certitude", a-t-il suggéré dans sa lettre à la ministre Michèle Alliot-Marie. Mais, selon la lettre du ministère de la Défense, publiée par M. Roy-Henry, "les théories qui remettent en question l'identité du corps inhumé dans le porphyre des Invalides ne revêtent pas pour l'instant un caractère suffisant pour justifier" une telle analyse.
"D'ailleurs, pour des raisons déontologiques évidentes, l'autorisation des descendants de l'Empereur devrait être sollicitée avant toute analyse", ajoute le ministère. Pas découragé, M. Roy-Henry a annoncé à l'AFP qu'il allait contacter le chef de la maison impériale, le prince Charles Napoléon. "Le ministère a botté en touche", a estimé l'écrivain et historien amateur, 45 ans, qui fut, dit-il avocat au barreau de la Rochelle, en réaffirmant sa conviction que la dépouille de l'empereur "ne peut pas être celle des Invalides".
Polémique sur les sites
A l'appui de sa thèse, il cite des télescopages de témoignages concernant le corps de l'empereur au moment de son inhumation le 9 mai 1821, puis de son exhumation le 15 octobre 1840 : décorations, disposition crâne rasé ou pas, éperons ou pas.... La polémique entre "substitutionnistes" et "légalistes" est abondamment alimentée sur l'internet dans des sites tels "Forum Napoléon 1er", ainsi que dans des ouvrages comme ceux que publie "La librairie des deux empires" (contestant la thèse) vendant par correspondance des livres "exclusivement consacrés à la fabuleuse épopée impériale".
Le tombeau de Napoléon reçoit un million de visiteurs par an, dont 80 % d'étrangers, a-t-on précisé au Musée de l'armée des Invalides. Des passionnés de Napoléon ont revêtu l'uniforme pour célébrer l'anniversaire de la naissance de l'empereur, le 15 août 1769 à Ajaccio.
JFN
(21 août 2002)
Impact impossible
2002 NT7 doit seulement frôler la Terre en 2019 et non pas entrer en collision avec elle, selon les derniers calculs de l'Agence spatiale américaine. Les astronomes ont calculé que l'astéroïde passera au plus près de notre planète le 1er février 2019, avec une probabilité de une sur 60 000 pour que 2002 NT7 s'écrase sur elle.
Les scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont encore réduit le risque à un sur 250 000. Donald Yeomans chef du programme Near Earth Object (NEO) au Jet Propulsion Laboratory (JPL), à Pasadena, en Californie, indique qu'après une période d'observation aussi courte (une quinzaine de jours) de 2002 NT7, les astronomes ne peuvent pas être plus précis. Jon Giorgini, du département Système solaire du JPL, explique que les calculs initiaux sur les positions d'un astéroïde sont très incertains parce que les mesures comportent des marges d'erreur. Selon lui, la conclusion des calculs conduit à une probabilité d'impact limitée, ce qui n'indique pas une prédiction d'impact.
C'est le 5 juillet que 2002 NT7 avait été repéré par le télescope américain Linear installé au Nouveau-Mexique. Son grand diamètre, estimé à environ deux kilomètres, le rend très brillant sous le Soleil. Après six jours d'observations les astronomes avaient estimé que la collision était possible. L'écrasement d'un tel astéroïde sur Terre aurait eu des conséquences dramatiques.
Un objet avec un diamètre aussi large heurtant un continent ou un océan à 100.000 kilomètres par heure aurait engendré un énorme cataclysme. Il aurait libéré autant d'énergie que des millions de bombes nucléaires. Le choc aurait projeté d'importantes quantités d'eau et de poussières dans l'atmosphère, ce qui aurait modifié le climat et la biodiversité.
JFN
(16-17 août 2002)
Le miracle de la survie
du plus léger bb du monde
Une petite fille pesant 285 grammes à la naissance est devenue le bébé le plus petit au monde à avoir survécu, a annoncé le centre médical Careggi de Florence, pour lequel il s'agit d'un "véritable miracle". Le précédent record était détenu par un petit Japonais né à 300g dans les années 1990.
"Perle", comme l'a surnommée le personnel médical, ses parents ayant interdit que l'on divulgue leur identité, a vu le jour par césarienne au début du mois de février, à la 27e semaine de grossesse de sa mère, et se porte bien. Elle pèse à présent 2kg et vit avec ses parents près de Florence. Sa mère a pu s'occuper d'elle dès que son poids, qui a dans un premier temps chuté à 255g, a atteint 700g.
A sa naissance, "j'avais peur de la tenir", a raconté à la télévision la pédiatre de l'hôpital Careggi, Margarita Psaraki, "elle mesurait 25cm en extension mais les bébés s'enroulent et alors elle pouvait tenir dans ma main!" Sa survie relève du "miracle pur et simple", selon Firmino Rubaltelli, à la tête de l'équipe médical qui s'est occupée de "Perle".
La naissance avait été provoquée prématurément car la mère souffrait d'un problème artériel aux jambes et risquait de devoir être amputée. Toutefois les médecins ont été surpris de délivrer un bébé aussi petit. Mais elle avait l'air solide et "s'est toujours comportée comme un bébé parfaitement normal", selon la pédiatre.
Pour le Dr Rubaltelli, il y a "quasiment 100% de chances" pour que la petite ait une vie complètement normale. "L'enfant est en bonne santé, c'est une jolie petite fille", a-t-il assuré.
Les autorités hospitalières ont fait connaître l'existence de "Perle" avec l'accord de ses parents, pour donner espoir à d'autres couples.
JFN
(30 mai 2002)
Cosmodrome en miette
La semaine dernière un des quatre hangars du cosmodrome Russe de Baïkonour s’est effondré. Bilan: huit morts, plusieurs blessés et de grosses pertes matérielles.
Baïkonour c’est un peu le Houston de la Russie. Cette ville du Kazakhstan abrite le principal centre de fabrication d’engins spatiaux Russes et est le théâtre de la majeure partie des lancements effectués dans l’ex-URSS.
Des hangars comme celui qui s’est effondré, il y en a plusieurs et tous ont ce même point commun: leur taille gigantesque!
80 mètres de hauteur et presque 300 de longueur. Pas étonnant que les dégâts soient important lorsqu’on apprend que trois des cinq sections du toit de l’un de ces bâtiments se sont abattues d’un seul coup!
Huit ouvriers, sept Kazakhs et un Bélarusse, sont décédés dans ce hangar qui abritait la navette Bourane ainsi que son lanceur, une fusée Energuia. Ces engins coûtent une vraie fortune et leur disparition ne viendra certainement pas arranger les finances, déjà bien mal en point, de l’agence spatiale Russe.
La faute à qui?
C’est une tendance à la mode depuis le 11 septembre, chaque fois qu’un incident se produit, on crie à l’attentat.
Mais bon cette fois il n’en est rien. Le ministre de l’industrie, des sciences et de la technologie, Ilia Klebanov déclarait: "Bien que nous ne soyons pas encore en mesure d'expliquer ce qui s'est passé, il n'y avait pas d'engin explosif dans le hangar du cosmodrome". Voilà pour la version officielle...
Maintenant, avec un minimum de déduction, il n’est pas difficile de comprendre les véritables causes du sinistre. Le cosmodrome russe de Baïkonour a souffert d'un manque de moyens après la fin de l'Union soviétique. Et les responsables de l'agence spatiale Russe ont beau affirmer que l'effondrement du hangar n'est pas dû à des négligences dans la maintenance; on se réserve le droit d’en douter.
L’histoire du Koursk n’est pas si loin et on se souvient facilement de l'âge des installations militaires filmées et montrées en images après ce drame. Dès lors si l’armée elle-même ne dispose pas de moyen on voit mal comment la conquête spatiale en aurait plus...
Julien Gilles
(24-26 mai 2002)
Saturne n’est plus la reine
Dans la catégorie des planètes possédant le plus grand nombre de lunes en orbite, Jupiter vient de prendre la tête suite à la découverte de onze nouveaux satellites jusqu’alors inconnus.
La découverte a eu lieu à l’observatoire de l’Université de Hawaii grâce au télescope Canada-France-Hawaii. Ce télescope a la particularité d’être l’une des plus puissantes caméras numériques au monde. En effet non content de saisir des images fixes d’objets très éloignés, il permet aussi l’enregistrement de séquences vidéos.
C’est grâce à cette particularité que les onze nouvelles lunes ont pu être découvertes. Celles-ci sont petites (entre deux et quatre kilomètres de diamètre), et relativement éloignées de la planète car placées sur des orbites décalés. C’est cela qui rendait leur détection difficile.
Quoi qu’il en soit, cette découverte porte le nombre des lunes de Jupiter à 39 et fait de la planète géante l’astre du système solaire en comportant le plus. Auparavant, c’est Saturne qui portait la couronne avec 30 satellites.
Julien Gilles
(22 mai 2002)
Vrai ou faux: l’homme
a marché sur la Lune
"Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité" ou "Un petit mensonge pour quelques hommes et un pas de plus en arrière pour l’humanité"?
Lorsque l’on regarde de plus près les recherches effectuées par l’ingénieur américain Ralph René sur les fameuses missions Apollo, le doute s’installe. Ses propos sont si persuasifs qu’il arrive à faire douter bon nombre de personnes! Mais attention prudence devant ce genre d’élucubration.
C’est tout à fait par hasard que lui sont apparus les premiers éléments dérangeant qui sont à l’origine de toutes ses recherches. Un jour, alors qu’il visionnait une série de documentaire sur les expéditions Apollo, il s’est simplement aperçu que le drapeau américain fiché sur le sol lunaire flottait au vent... or la Lune est dépourvue d’atmosphère, et donc de vent (c'est du moins ce que, nous, pauvres béotiens en la matière, serions tentés de croire...).
Des arguments semblant solides...
Après cette (appremment) inquiétante découverte, Ralph René s’est lancé dans une vaste enquête qui a abouti à ce résultat: selon lui jamais un homme n’a foulé le sol lunaire.
On nous aurait menti?
1961, en pleine guerre froide les soviétiques envoient le premier homme dans l’espace. La gifle pour les Etats-Unis, réunion d’urgence au congrès! Kennedy trouve LA solution ultime pour redorer le blason de son pays: envoyer un homme sur la Lune. Tout le monde s’emballe et 40 milliards de dollars sont alloués à ce projet.
Voilà le contexte dans lequel, selon René, la supercherie aura lieu.
Passons maintenant en revue les éléments-clés qui lui permettent d’affirmer un telle chose sans avoir à en rougir.
D’une part les photographies, seules preuves réelles des périples lunaires, d’une qualité irréprochable digne du travail minutieux des meilleurs photographes, alors qu’elles sont censées avoir été prises à la volée par des astronautes en scaphandre. D’autre part les radiations solaires qui "astrophysiquement" parlant devraient avoir rôti ces aventuriers de l’espace dès qu’il eurent quitté la ceinture de Van Allen qui protège la terre et son orbite de ces radiations. Or aucun des membres d’une équipe Apollo n’a jamais contracté le cancer comme cela aurait dû forcément ce produire suite à de telles expositions.
Ensuite citons rapidement, le fait que les missions Apollo, malgré leur complexité, n’aient jamais rencontré de problèmes majeurs (l'auteur oublie manifestement la Mission Apollo XIII). Le fait que le second homme à marcher sur la Lune, Buzz Aldrin, n’aie jamais pu affronter les questions des gens sur ses "impressions lunaires" qu’en leur tournant le dos les larmes au yeux (invérifiable pour nous).
Mensonge ou vérité?
Il est impératif de s’imposer une certaine prudence face à ce type de théories. On a vu plus récemment, avec l’histoire de l’attaque contre le Pentagone, combien il était facile d’être induit en erreur. Afin de vous faire votre propre opinion sur la question, vous pouvez soit commander le livre de René où il explique en détail cette terrible machination: "NASA Mooned America", soit visiter les nombreux sites et forum abordant le sujet. Selon beaucoup cette théorie n’est qu’un HOAX de plus (une fausse information), mais nombreux sont les autres qui la défendent farouchement.
Bref, chacun son opinion... en attendant voici quelques adresses intéressantes sur le sujet.
Le forum Bad Astronomy : http://www.badastronomy.com/phpBB/viewforum.php?forum=3&start=60
Le site de Ralph René, ses oeuvres et la possibilité de les acheter:
http://www.rene-r.com/
Le site de la NASA qui contredit tous les arguments de René
http://science.nasa.gov/headlines/y2001/ast23feb_2.htm
Julien Gilles
(6 mai 2002)
Classement des voitures
les moins polluantes
En France, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a dernièrement mis en ligne le premier guide des consommations de carburant et des émissions de gaz carbonique (CO2) des voitures.
Acheter un peu plus cher une voiture qui consomme moins permet, non seulement de faire des économies à long terme, mais aussi de rejeter moins de gaz nuisible au climat. Mais peu de gens tiennent compte de tels facteurs. Le prix d’achat, le confort et la puissance sont les critères principaux auxquels la majorité des acquéreurs font habituellement attention. Ainsi même en ville, où ces caractéristiques n’ont que très peu d’importance de par la longueur et la durée limitée des trajets, les automobilistes préfèrent s’offrir un beau 4x4 dernier cri qu’une "petite écologique".
Prise de conscience
C’est donc pour informer les gens du fait qu’un 4x4 consomme deux fois plus qu’une berline normale et quatre fois plus que la première classée du palmarès ADEME que le guide a été créé. Il paraîtra tous les trois mois tenant comptes des derniers modèles en date et sera disponible gratuitement chez tous les concessionnaires français. Espérons que cela puisse changer la tendance actuelle. Car en France, si les consommateurs se disent préoccupés par la pollution de l’air, très peu passent à l’acte!
Les voitures peu polluantes sont en effet très mal vendues. A titre d’exemple, la Toyota Prius, fonctionnant tantôt à l’essence tantôt à l’électricité s’est vendue à 84 exemplaires sur l’année 2001. La VW Lupo, pourtant reine du classement diesel, ne fait guère recette non plus et que dire de la Smart, première du classement essence, qui connaît un bide commercial quasi-complet.
Essayer de faire comprendre au peuple qu’une voiture n’est qu’un outil, certes utile, mais polluant: voilà le but de l’ADEME avec cette initiative. Si les gens saisissent cela et mettent de côté cette fierté et ce côté exhibitionniste associés au fait de posséder une belle et puissante automobile, alors les choses pourront commencer à changer.
Le classement
Rapidement citons sans les détailler les quelques modèles qui s’imposent comme "écologiques", diesels et essences confondus: Smart, VW Lupo, Toyota Prius, Renault Twingo et Clio, Mercedes Classe A160, Peugeot 206, Susuki Swift, Opel Corsa, Fiat Punto, Seat Arosa.
Voilà vous pouvez consulter le guide à cette adresse :
http://www.ademe.fr/auto-diag/transports/car_lab/carlabelling/accueil.asp
Julien Gilles
(5-7 avril 2002)
La mer à votre porte!
Vous raffolez des vacances à la mer? Réjouissez-vous, d’ici quelques années, vous n’aurez plus à parcourir tous ces kilomètres qui vous en séparent! Car c’est elle qui vient à vous!
C’est le plus important effondrement de glace dans l’Antarctique depuis une bonne trentaine d’années! 720 milliards de tonnes de glaces réparties sur une superficie de 3200km2 englouties par les flots en moins de 35 jours, laissant à la dérive plusieurs milliers d’icebergs. Voilà le dernier exploit dû au réchauffement climatique. On a beau nous dire que les effets des émissions de gaz à effets de serre n’ont qu’un impact réduit sur le réchauffement planétaire, ce genre d’événement tend tout de même à prouver le contraire!
La plaque dont une importante partie s’est effondrée porte le nom de Larsen et s’est formée il y a plus de 12000 ans! Elle avait déjà perdu plus de 5700 km2 au cours des cinq dernières années. Aujourd’hui il lui reste à peine plus de 40% de sa superficie originelle.
Larsen... et les autres
Il existe en tout sept plates formes semblables à Larsen en Antarctique. Toutes sont bien sûr victimes du même phénomène puisque c’est la totalité de la région Antarctique qui souffre d’un important réchauffement. Le "National Snow and Ice Data Center" (NSIDC) indiquait que la température moyenne augmentait de 0,5° Celsius à chaque décennie et ce depuis 1940!! Elles ont perdu 13.500km2 au total soit une superficie équivalente au tiers de la Belgique!
Les derniers rapports rendus par les chercheurs sont plutôt pessimistes puisque selon eux, les plates formes sont bien plus près de la rupture que ce qu’on l’on pensait! La dégradation prend des tournures inattendues en raison d’infiltrations d’eau dans les fissures causées par l’élévation des températures.
La situation pourrait s’empirer rapidement si la plate forme de Ross au sud de la Nouvelle Zélande se brisait à son tour. Cette plaque de glace est la plus grande au monde avec 500.000 km2 de superficie. Sortez les maillots!
Julien Gilles
(28 mars 2002)
Uranium appauvri:
le verdict
La Royal Society, l’un des plus prestigieux institut britannique en matière de recherche scientifique, a récemment rendu son rapport sur les conséquences de ce métal lourd sur l’organisme humain.
On s’en souvient, c’était au lendemain de la guerre des Balkans. Les associations d’anciens combattants avaient émis des propos alarmants au sujet des soldats ayant combattu au Golfe et en Europe de l’Est. L’uranium appauvri utilisé dans certaines munitions pour son poids exceptionnel causait, selon ces associations, d’importants troubles sur la santé des hommes. De nombreux cas de leucémies avaient été recensés ainsi que beaucoup d’insuffisances rénales chez les soldats ayant été en contact, rapproché ou non, avec de l’uranium appauvri.
Pourtant le récent rapport de la Royal Society affirme bel et bien que les risques n'existent qu’en cas d’ingestion ou d’inhalation massive de la substance. Ainsi, seuls pourraient être concernés les soldats qui par exemple auraient été obligés de demeurer relativement longtemps dans un véhicule touché par une bombe à l’uranium appauvri.
C’est donc avec étonnement que les familles des soldats malades ou décédés ont découvert les résultats de ce rapport. Tony Flint, de l'association des familles et des anciens combattants du Golfe, a jugé ce rapport bien en dessous de la réalité et "absurde", rappelant que lors d'une réunion il y a deux ans, 300 anciens soldats souffraient de néphrite (inflammation rénale).
Julien Gilles
(20 mars 2002)
New-York:
"l'hommage de lumière"
L'idée avait été lancée, par des artistes et des architectes, aux premières heures de l'attentat. Depui lundi, six mois après leur effondrement, les tours jumelles du World Trade Center revivent, par la magie de projecteurs géants, dans le ciel de Manhattan.
A la tombée de la nuit, 88 appareils contenant des ampoules au xenon de 7.000 watts s'allument tout près du site où les travaux de déblaiement se poursuivent pour dessiner pendant 32 jours au-dessus de la ville ces deux silhouettes géantes dont le souvenir hante les New-Yorkais.
"Trois groupes d'architectes et d'artistes ont eu la même idée, quasiment simultanément, et se sont réunis pour la rendre possible", a expliqué Philip Howard, président de la Municipal Art Society qui chapeaute l'opération. L'ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, n'avait pas approuvé le projet mais son successeur Michael Bloomberg, entré en fonctions le 1er janvier, l'a inclus dans les initiatives marquant l'anniversaire des six mois après l'attaque, le baptisant "Hommage de lumière" ("Tribute of Light").
Visible depuis la navette spatiale
Dans un terrain vide juste au nord de là où se dressaient les tours, deux carrés constitués de 44 projecteurs, disposés pour délimiter une surface équivalant à peu près à l'empreinte au sol des Twin Towers, sont en voie de construction. Quand l'interrupteur a été tourné, lundi à la tombée du jour, ils ont dessiné dans le ciel deux immenses halos lumineux qui pourraient être, si le temps le permet, visibles des hublots de la navette spatiale.
"L'hommage de lumière" sera éteint tous les soirs à 23H00 et plus tôt si l'administration fédérale de l'aviation estime qu'à cause d'une forte couverture nuageuse le halo est trop dispersé dans le ciel et pourrait gêner les pilotes des avions de ligne se posant à New York.
JFN
(14 mars 2002)
Panique pharmaceutique
Avec l’expiration des licences des médicaments phares, le développement croissant des médicaments génériques, des laboratoires de biotechnologies et la concurrence directe que cela engendre, l’inquiétude règne au sein des plus gros groupes pharmaceutiques.
Si le marché se porte bien pour le moment, comme l’affirmait il y a peu de temps encore le leader du marché en la matière, GlaxoSmithKline, c’est principalement grâce aux ventes de médicaments phares. Citons par exemple les "Prozac" ou autres "Viagra". Ces médicaments sous licence d’exclusivité rapportent plus de 46 millions d’euros de chiffre d’affaire annuel ! Mais voilà, malgré son apparente bonne santé, le marché va irrémédiablement s’écrouler à partir de 2005. Ceci étant dû à l’expiration de bon nombre de licences, ce qui ouvrira la voie aux médicaments génériques qui grignoteront les parts de marché des gros groupes. A titre d’exemple, lorsque la licence du "Prozac" a expiré, les ventes de cet antidépresseur ont baissé de 90%!
Un travail de terrain
Pour l’expert Jan Leschly, ancien directeur de SmithKline Beecham (aujourd'hui GlaxoSmithKline), si les gros groupes pharmaceutiques veulent conserver leur rentabilité actuelle, ils se doivent de proposer deux à quatre nouveaux produits chaque année. C’est très loin d’être le cas puisque tous ensemble, les quinze plus gros groupes n’ont mis sur le marché que quatorze nouvelles formules chimiques l’année dernière. Ainsi, pour compenser, on assiste à une nette intensification du travail sur le terrain de la part des groupes pharmaceutiques. Le nombre de délégués médicaux atteignant aujourd’hui 80000 unités sur le marché américain! Il y a presque autant de représentant que de clients dans les salles d’attentes!
La médecine de demain
D’après Franz Humer, directeur général du groupe Roche, la médecine de demain sera personnalisée aux besoins de chaque patient. En étudiant de plus près la biologie de la maladie et les particularités génétiques des malades, il sera possible de mettre au point des techniques de soins spécifiques à un panel d’individu réduit voir à un seul individu. Par exemple, Roche a développé et testé cliniquement un médicament pour le traitement du cancer de sein qui ne fonctionnait que sur 25-30% des femmes ayant une particularité génétique.
Ces énormes progrès dans le domaine des biotechnologies ajoutés à l’apparition des médicaments génériques ont donc de quoi fortement inquiéter les leaders actuels de l’industrie pharmaceutique...
Julien Gilles
(27 février 2002)
Si tu conduis,
ne fume pas
Un jeune accidenté de la route sur cinq a fumé du cannabis peu avant le drame, selon une étude médicale portant sur le risque d'accident associé à un usage récent de drogues, licites ou illicites.
L'étude a été menée parallèlement à Grenoble, Le Havre, Limoges, Lyon, Poitiers et Strasbourg auprès d'une population de 900 conducteurs impliqués dans un accident corporel et hospitalisés et 900 "sujets témoins", admis aux urgences hospitalières pour autre chose qu'un accident de la route. Son responsable, le Dr Patrick Mura, a observé que 20% des conducteurs accidentés de moins de 27 ans avaient encore des traces de cannabis dans le sang -là où il reste le moins longtemps- contre 9% dans l'échantillon de témoins.
Ses calculs, présentés lors de deux récents congrès de médecine, à Limoges et à Liège (Belgique), ont permis d'établir que chez les moins de 27 ans, la fréquence des accidents était multipliée par 2,5 avec le cannabis seul, 3,8 avec l'alcool seul et 4,8 en cas d'association des deux drogues. "On s'attendait à ces résultats car toutes les dernières études font état d'une banalisation en France de l'usage du cannabis", a déclaré à l'AFP le Dr Mura.
Quel est le risque exact?
En 2000, un Français sur cinq, soit 9,5 millions de personnes, avaient déjà expérimenté le cannabis. Et à 18 ans, ce sont 59% des garçons et 43% des filles qui déclarent y avoir goûté, selon les derniers chiffres de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Selon le Dr Mura, les effets du cannabis peuvent durer "entre deux et huit heures, parfois plus". Ils se manifestent par "une baisse de la vigilance et des réflexes, une perturbation de la vision qui joue sur la perception des distances et une désinhibition qui fait qu'on se fiche de ce qui se passe autour de soi", a-t-il souligné.
Son étude intervient après bien d'autres qui ont tenté de mesurer le risque du cannabis au volant. Pour autant, a assuré à l'AFP le Pr Claude Got, président du Collège scientifique de l'OFDT, "contrairement à l'alcool, nous ne savons toujours pas à partir de quel seuil ce risque augmente significativement". "Une étude épidémiologique très lourde, qui n'a pas son équivalent actuel dans un autre pays, impliquant quatre groupes de recherche et portant sur 8 à 10.000 accidents, est en cours", a-t-il indiqué. "Elle permettra de préciser cette notion de seuil, indispensable pour que le législateur puisse éventuellement créer un délit spécifique".
JFN
(13 février 2002)
Nouvel espoir
pour le clonage
Les cellules souches adultes disposent d'un potentiel équivalent à celui des cellules embryonnaires!
Dans le Stem Cell Institute, Dr Catherine Verfaillie mène des recherches pour vérifier le potentiel des cellules souches adultes. Selon le résultat de quelques analyses déjà faites, les cellules souches adultes, issues de la moelle osseuse humaine, ont une capacité équivalente à celle des cellules embryonnaires pour produire les principaux tissus de l'organisme. "Dans la moelle osseuse de l'homme, de la souris et du rat, nous avons identifié des cellules (souches) qui ont la capacité de se développer en laboratoire", pour produire "des os, du cartilage, de la graisse, des cellules à la morphologie et aux fonctions de cellules nerveuses et du foie", a expliqué le Dr Catherine Verfaillie.
Avis positifs des "antis"
Mais il est encore trop tôt pour en attendre des résultats semblables à ceux qu'on obtiendra en utilisant des cellules souches embryonnaires, très prometteuses dans le traitement de maladies incurables. "Nous commençons à comparer les cellules souches adultes de souris aux cellules embryonnaires. A ce stade, nous devons garder à l'esprit que le potentiel (des cellules souches adultes) pourrait ne pas être aussi important que celui des cellules souches embryonnaires", a estimé la scientifique.
Pour ceux qui sont pour l'interdiction du clonage thérapeutique, c'est une bonne nouvelle. Un sénateur américain du Kansas, Sam Brownback, opposé au clonages, s'est même pressé à saluer les travaux du professeur Verfaillie, estimant que "la science continue de prouver que la recherche destructrice sur les cellules souches embryonnaires n'est pas nécessaire".
Alexandra Botelho
(08-10 février 2002)
"Accès à la Recherche"
pour les plus pauvres
Un programme "pour combler le fossé existant entre les pays riches et pauvres en matière d’information sanitaire".
Désormais 70 pays en développement recevront gratuitement des revues biomédicales et auront accès au contenu de plus de 1000 revues éditées sur internet.
Il s'agit d'une initiative de l'Organisation Mondiale de la Santé en coordination avec le British Medical Journal et les six plus importants éditeurs de revues biomédicales. L'objectif est "combler le fossé existant entre les pays riches et pauvres en matière d’information sanitaire".
Ce projet, nommé "Accès à la Recherche", représente une vraie révolution pour le monde médical et scientifique des pays les plus pauvres. En effet, les prix des abonnements de ce genre de revue était exorbitant dans leur contexte économique. Résultat: les professionnels de santé et de recherche étaient, jusqu'à présent, privés de ces revues spécialisées.
Les revues engagées dans ce projet sont la Blackwell, Elsevier Science, the Harcourt Worldwide STM Group, Wolters Kluwer International Health & Science, Springer Verlag et John Wiley. On a mis aussi à leur disposition le site www.healthinternetwork.net.
Dans une deuxième étape de ce projet, d'autres pays pourront également bénéficier d'abonnements à tarifs privilégiés, selon leur richesse.
Alexandra Botelho
(5 février 2002)
Embryons: la recherche:
"une nécessité, un devoir"
Les scientifiques français craignent ne plus rattraper la course vers la médecine régénérative du futur si l'on leur interdit d'accéder aux précieuses cellules souches.
Le gouvernement français est sous tension. A l'ordre du jour: le débat controversé du projet de loi sur la bioéthique et les recherches sur les embryons humains.
Dans les milieux scientifiques, on attend impatiemment le nouveau texte qui permettra la recherche thérapeutique sur les embryons humains congelés sous certaines conditions.
Selon le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg. Cette mesure "est une voie nouvelle qui s'ouvre à la médecine". Son approbation permettra de relancer la recherche française dans la course vers la médecine régénérative du futur.
Or, il n'est pas facile de convaincre ceux qui craignent l'évolution de la science. Les orateurs de la droite ont exprimé leur opposition à ces pratiques. Même si le but des chercheurs est vaincre un jour des maladies aujourd'hui incurables, comme la maladie d'Alzheimer, et mieux aider les couples qui ont des difficultés à procréer, l'opposition réclame des garanties supplémentaires, qui ne permettent à la science "de se dépasser sans menacer l'humanité".
Malgré la tension, le ministre de la recherche est optimiste. Le projet de loi est très clair: la recherche aura une finalité strictement médicale et sera menée seulement sur des embryons congelés surnuméraires sans projet parental, dont les géniteurs y auront expressément consenti. Il croit avoir pourtant un large consensus autour de l'approbation de cette loi, autorisée aux Etats Unis et en Grande Bretagne. En plus, "la loi n'est pas gravée dans le marbre, elle doit évoluer".
Alexandra Botelho
(21 janvier 2002)
Pédophilie,inceste:
psychopathologies
Considérées comme des psychopathologies, les infractions sexuelles sont un "véritable problème de santé publique" qu'il faut plutôt soigner que punir.
En quelques années, l'image des pédophiles, des violeurs, des pères incestueux a changé: on ne les voit plus comme des pervers, mais comme des malades. Ainsi, en tant que malades, il faut les soigner et concevoir des mesures pour les intégrer dans la société.
En 1998, le nombre d'individus psychologiquement affectés et responsables d'agressions sexuelles représentant près du quart de la population carcérale, la Fédération française de psychiatrie votait une loi qui prévoyait un suivi socio-judiciaire capable de faciliter la transition entre l'univers carcéral et celui des soins. Toutefois, trois ans plus tard on se rend compte que cette loi n'a pas porté ses fruits.
Selon Chantal Rodier-Guilpart, magistrate, l'échec est dû au "désarroi des psychiatres qui ne se sentent pas capables de prendre ce type de malade en charge. La continuité des soins est difficile à assurer. Nous avons été frappés par le peu de spécialistes en France dans ce domaine".
Alors, face à ce manque de professionnels préparés pour s'occuper de ces malades, la Fédération vient d'organiser une "conférence de consensus" dont l'objectif est de "dresser l'état des connaissances sur la psychopathologie, les facteurs de déclenchement de rechute ou de récidive, ainsi que sur les traitements actuels des auteurs d'agressions sexuelles".
Peut-être que dans un futur proche les viols, les cas de pédophilie et d'inceste seront moins nombreux, dès lors qu'on disposera de professionnels expressément formés dans ce domaine et qu'existe déjà une diversité de traitements (approches psychodynamiques, thérapies comportementales cognitives, psychothérapies de groupe ou familiales, chimiothérapies...).
Enfin, si tous ces efforts sont vraiment intéressants et méritent d'être poursuivis, convenons qu'au moment du jugement d'un acte criminel, l'allégation des troubles psychologiques marche toujours très bien et que des "malades" échappent ainsi à quelques années de prison.
Alexandra Botelho
(26 décembre 2001)
Plantes aux
vertus médicinales
Une équipe française de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) a montré que l'ail et le romarin prévenaient les phases précoces de cancer.
En réalisant des expériences sur des rats atteints d'un cancer du foie, les scientifiques ont montré que des extraits de romarin, qui possèdent des molécules de la famille des polyphénols, inhibent le processus de formation du cancer. Ces molécules stimulent les enzymes de l'organisme, qui neutralisent l'activité des substances cancérogènes, afin de les empêcher de s'attaquer à l'ADN des cellules.
L'ail, tout comme l'oignon et l'échalote, est riche en éléments soufrés, tels le disulfure de diallyle. Ce dernier empêche l'activation de substances cancérogènes. Il est métabolisé dans le foie en un composé oxydé.
Bientôt applicables à l'homme
Le romarin est considéré comme un arbuste aromatique à feuilles persistantes, qui produit de petites fleurs bleues-mauves au printemps. Le romarin contient de la choline, des acides, des hétérosides. Son essence est composée de pinène, bornéol, cinéol et camphre. Le romarin peut être toxique à certaines doses et provoquer des hémorragies intestinales, attaquer le foie et les reins.
L'ail contient de l'allicine qui stimule la circulation sanguine et tue les bactéries. Il est riche en acides animiques, germanium, calcium, cuivre, zinc, potassium, magnésium, sélénium, zinc, vitamines A, B 1 et C, des acides gras essentiels et des douzaines de composés antioxydants.
Les chercheurs espèrent que les deux plantes pourront prévenir d'autres cancers et que ce sera applicable à l'homme.
JFN
(11 décembre 2001)
Une équipe de choc
Gabriele d'Eleuterio et ses collaborateurs, de l'Institute for Aerospace studies de l'Université de Toronto, mettent au point des machines capables de décider par elles-mêmes et de collaborer entre elles. Pour cela, ils étudient le comportement des fourmis, animaux auto-organisés.
L'objectif est de concevoir un prototype parfaitement adapté à sa tâche et suffisamment intelligent pour se reconfigurer dès lors que les conditions changent ou qu'une nouvelle tâche se présente à lui. Ainsi, le robot pourrait aller où l'homme ne peut aller et explorer la planète rouge. Il pourrait également travailler en totale autonomie.
Les scientifiques développent des techniques de contrôle afin de guider des robots dans l'espace. Selon Gabriele D'Eleuterio, l'avantage d'un groupe de robots permet une exécution plus rapide du travail, des informations plus détaillées et la capacité de se relayer entre eux au cas où l'une des machines tomberaient en panne.
Le premier défi de taille à relever est de concevoir des robots qui collaborent entre eux de façon autonome, sans qu'il y ait intervention de l'homme. En effet, commander une équipe à distance depuis la Terre est impossible car le temps mis pour envoyer un signal radio vers Mars est trop long. Les machines devront pouvoir se répartir les tâches dans l'exploration martienne.
L'autre défi est de développer des robots à l'abri des fausses manoeuvres, puisque le soutien technique se trouve trop loin, à une distance correspondant à plus d'une année de voyage dans l'espace.
JFN
(7-9 décembre 2001)
Le risque existe!
Des astronomes américains de l'Université de Princeton, dans le New Jersey, ont revu à la baisse la probabilité qu'un objet céleste entre en collision avec notre planète au 21e siècle. Ils estiment que la Terre court un risque sur 5 000 d'être frappée par un astéroïde de plus d'un kilomètre de diamètre, au lieu de un sur 1 500 comme estimé précedemment.
Les chercheurs, qui publient leur étude dans "l'Astronomical Journal" de novembre, comptabilisent 700.000 astéroïdes dangereux dans le système solaire, au lieu des deux millions avancés, ce qui réduit ainsi le risque de collision par trois. Selon eux, l'impact d'un objet céleste de plus d'un kilomètre de diamètre provoquerait la mort de près d'un quart de la population mondiale.
Si le diamètre de l'astéroïde mesure un à deux kilomètres, l'énergie dégagée par l'impact équivaudrait à une bombe de un million de mégatonnes. Des incendies et des raz de marée ravageraient la Terre et un nuage de cendres la recouvrirait. La température diminuerait. Des pluies acides tomberaient. Ces variations climatiques seraient fatales aux espèces vivantes sur la Terre. Si l'astéroïde a un diamètre de dix kilomètres de diamètre et une vitesse de 20 km/s, son impact creuserait un cratère de 100 kilomètres de diamètre et libérerait une énergie de un milliard de mégatonnes. La masse de poussières aurait une épaisseur de plusieurs de milliers de mètres cubes. La température chuterait de 15 degrés Celsius.
Les dinosaures auraient disparu il y a 65 millions d'années quand un astéroïde a heurté la Terre, au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique.
JFN
(20 novembre 2001)
La dure loi
des spermatozoïdes
Dejian Ren et ses collègues de l'Ecole de médecine de Harvard, à Boston, se sont aperçus que la protéine, synthétisée par le gène CatSper (canal cationique du sperme), est nécessaire au déplacement des spermatozoïdes.
Les scientifiques s'apercoivent que des souris mutantes, dépourvues du gène CatSper, sont stériles (leur sperme ne peut fertiliser l'ovule in vitro). Ils pensent que cette anomalie est dû au manque de mobilité des spermatozoïdes, dont la vitesse est trois fois moindre. Située dans la queue des spermatozoïdes, la protéine permet l'afflux de calcium indispensable à ceux-ci pour qu'ils atteignent l'ovule.
Le spermatozoïde est une cellule de 40 microns (millième de millimètre) constituée de trois parties, une tête, une partie intermédiaire et un flagelle.
Entre l'éjaculation du sperme dans le vagin et la fécondation de l'ovocyte dans la trompe, les spermatozoïdes doivent passer un filtre naturel, appelé mucus cervical. La sélection se fait selon deux critères, avoir une mobilité efficace et avoir une morphologie normale. Une fois passé cette barrière, les spermatozoïdes continuent leur chemin dans les trompes jusqu'à l'ovule. Sur quelques dizaines de millions de spermatozoïdes au niveau du mucus cervical, seuls quelques dizaines de milliers arrivent à l'ovocyte.
Cette découverte, publiée dans la revue Nature du 11 octobre, pourrait conduire à la mise au point de nouveaux contraceptifs non hormonaux utilisés à la fois par les hommes et par les femmes. Actuellement, de nombreux contraceptifs masculins, basés sur des méthodes hormonales, comportent des risques quant à un retour à une fertilité normale. Alors que l'inhibition du gène CatSper n'aurait, selon les chercheurs, aucun effet secondaire.
JFN
(16 octobre 2001)
De nouvelles traces
de vie sur Mars?
Des scientifiques hongrois assurent avoir trouvé des traces de vie à partir de l´analyse des 60 000 photos prises par la sonde Mars Global Surveyor.
Est-il possible d´affirmer l´existence d´organismes sur Mars en interprétant de photos? C´est ce qu´affirme en tout cas l´équipe du Professeur hongrois Tibor Ganti. Selon elle, l´analyse des 60 000 photos apportées par la sonde Mars Global Surveyor, qui montrent certaines tâches noires sous les couches de glace, rendrait probable l´existence d´organismes vivant dans le sud de la planète (où la température descend à -120 °C).
Interprétations spéculatives
Lors du réchauffement dû à l´arrivée du printemps, c´est-à-dire quand la glace passe à l´état gazeux, des tâches noires apparaissent. Selon le biologiste hongrois, ces organismes créeraient les conditions de leur existence sous la glace en absorbant de l´énergie solaire et seraient capables de se régénérer lors du retour des saisons froides. C´est un peu, ajoute t il, ce qui se passe sous certains lacs couverts de glace dans notre pôle Sud. Le professeur Francis Rocard, responsable scientifique des programmes Mars et système solaire au CNES, a indiqué à Transfert que les interprétations de l´équipe hongroise restaient "extrêmement spéculatives". Les images en question ont déjà été analysées par des scientifiques américains (par ailleurs, on peut en voir quelques-unes sur le site de Mike Mallin).
Pour Francis Rocard, "si ces images sont assez intéressantes, l´interprétation des scientifiques hongrois reste hâtive". Pour l´instant, l´Agence Spatiale Européenne, qui s´est déplacée en Hongrie par l´intermédiaire d´un de ses membres, Agustin Chicarro, n´a pas précisé si la validité de cette découverte permettra aux scientifiques hongrois de participer à la prochaine mission de l´agence en 2003. Mais elle ajoute que si les résultats se confirment, ces résultats seraient la première preuve de l´existence d´organismes vivants sur Mars.
JFN
(10 octobre 2001)
A propos de
la Toison d'Or
Depuis toujours, on a pris l'épopée de Jason et ses Argonautes à la recherche de la Toison d'Or pour ce qu'elle était: un mythe. Mais de récentes découvertes archéologiques en Grèce semblent donner un tout petit peu de substance à cette légendaire odyssée.
Lors de fouilles au pied du Pélion en Thessalie, on a ainsi découvert les fondations d'une cité mycénéenne qui pourrait être celle de Iolcos. Selon le mythe, c'est là que le roi Pélias, qui détrôna Eson, le père de Jason, promit au jeune homme de lui rendre le royaume s'il ramenait la Toison d'Or. Les ruines semblent correspondre aux descriptions de cette cité qui connut son heure de gloire à la fin de l'Age de Bronze, vers 1.200 av. J.C.
"A partir du moment où l'on sait que le mythe fait référence à un roi mycénéen qui a vécu dans cette région (...), il est naturel de penser à ce site", explique Vasso Adrimi qui a dirigé les fouilles sur ce site depuis 1975. Mais elle tient tout de suite à préciser qu'elle ne dispose pas de preuves irréfutables liant ce site à Jason "et nous n'en aurons peut-être jamais".
Pourtant, des indices intéressants existent et pourraient aussi prouver que la légende de Jason et des Argonautes provient d'un mélange composite d'aventures de grands commerçants mycénéens. Les fouilles à Dimini (170km au nord-ouest d'Athènes) montrent ainsi que ce site représentait un carrefour commercial important en mer Egée à destination de la mer Noire, plus à l'est.
La laine d'un bélier ailé
Le mythe, raconté dans d'innombrables livres et films et qui inspira le "Médée" d'Euripide, raconte la quête de Jason à bord de l'Argos à la recherche de la Toison d'Or en Colchide, une région célèbre pour ses mines d'or et située sur les rives de la mer Noire en Géorgie actuelle. "Ce mythe de la quête des Argonautes (...) rappelle ces voyages à la recherche de matières premières, de métaux", esquisse Vasso Adrimi.
Même la célèbre Toison d'Or, la laine d'un bélier ailé de légende, pourrait être quelque peu ancrée dans la réalité, selon elle. Certains scientifiques pensent qu'il s'agit d'un écrit expliquant les moyens de trouver de l'or, voire une description de la façon dont les orpailleurs de Colchide utilisaient des peaux de mouton pour capter les paillettes d'or dans les rivières.
JFN
(1er août 2001)
Les ouragans
redoublent de violence
Ce fléau des Caraïbes et du sud des États-Unis est une conséquence de l'augmentation de la température des océans. Les scientifiques ont constaté une hausse de 0,3 degrés Celsius au cours des 100 dernières années, ce qui augmente l'instabilité atmosphérique.
La mer a gagné un degré dans l'Atlantique-Nord et un demi-degré dans les Antilles, par rapport aux températures d'il y a 20 ans.
Les changements caractéristiques des vents seraient également responsables de cette recrudescence des ouragans. Selon les experts, les vents verticaux s'affaiblissent , ce qui diminue leur capacité de détruire les tourbillons nés à la surface de l'eau, empêchant les ouragans de s'organiser.
Selon Stanley Goldenberg, auteur de l'étude sur le sujet, parue vendredi, dans la revue Science, mieux vaut se préparer à une période très active en matière d'ouragan, quand on observe cette combinaison (hausse de la température de l'eau et changements de caractéristiques des vents).
Le directeur de l'administration nationale atmosphérique et océanique (NOAA) en Floride a prévu que la force des ouragans pourrait croître au point de faire 100 milliards de dollars de dégâts.
JFN
(24 juillet 2001)
Le cognac à la
conquête des étoiles
Flotter des mois entiers dans une capsule à des milliers de kilomètres de la Terre n'a rien d'une sinécure. Pour égayer un peu la vie des astronautes, une société française a conçu le premier "cognac de l'espace", présenté au 44e salon du Bourget, près de Paris.
"Bien sûr, nous ne souhaitons pas que les astronautes s'enivrent. Ils ont des tâches importantes et difficiles à réaliser. Mais c'est important d'humaniser la vie dans l'espace en apportant aussi le plaisir du goût", argumente Yann Soenen, chef de produit international de Rémy Martin.
Un an de travail avec des experts de la recherche spatiale européenne, qui s'emploient eux aussi à améliorer les conditions de vie des cosmonautes, selon M. Soenen, a permis d'aboutir à un cognac particulier, à boire glacé et en apesanteur.
Pour sa mise au point, il a fallu surmonter plusieurs obstacles. La façon dont se nourrissent les astronautes, à la paille, en est un de taille.
Tous les aliments consommés ainsi arrivent en fond de bouche. D'où la nécessité de mettre au point un cognac riche en arômes fruités et floraux, ressentis plus intensément dans cette partie de la bouche. Cela fut fait au terme d'un mélange d'une quarantaine d'eaux de vie âgées de trois ans minimum.
JFN
(5 juillet 2001)
Copyright © 95-2003 Reality Media ®
|