TGV: fumeurs
indésirables
Les accros à la nicotine qui empruntent des TGV ne pourront désormais "griller" une cigarette qu'en seconde classe. Depuis dimanche, en effet, les voitures fumeurs en première classe n'existent plus dans les Trains à grande vitesse.
Une expérimentation, menée en ce sens, sur les TGV Atlantique en juin dernier, a été généralisée par la SNCF à l'ensemble des Trains à grande vitesse au vu des résultats d'une enquête.
La direction de l'entreprise ferroviaire avait remarqué que le nombre de réservations en première classe fumeurs baissait chaque année de 2 à 3%.
Une étude réalisée auprès des clients est venue conforter la SNCF dans le choix de rayer le tabac des voitures première classe. Selon les résultats de l'enquête connus en octobre, 60% des fumeurs réservaient dans des voitures non fumeurs. Autre enseignement: le nombre de places inoccupées en voitures fumeurs allait croissant sur des TGV "de pointe". Par ailleurs, certains voyageurs ne circulaient pas s'il n'y avait plus de place en non fumeurs.
Il ne reste donc plus aujourd'hui dans les TGV que certaines voitures en seconde classe réservées aux fumeurs. A la SNCF, on souligne que leur disparition n'est pas d'actualité.
JFN
(17 décembre 2002)
L’autisme par un autiste
Joffrey B. a 22 ans. Il est aussi le premier autiste français à raconter son vécu dans un livre. "Qui j’aurai été..." a été présenté le 23 novembre lors du congrès annuel de l’association Autisme France.
L’objectif de cette journée, qui réunit chaque année plus de 1 500 participants, est notamment de permettre aux familles de malades de rencontrer des spécialistes français et internationaux de renom.
Cette année, l’association a choisi le thème de la communication avec un slogan percutant: "les autistes s’expriment, la communication s’enseigne!" Outre Joffrey, les participants ont également découvert les portraits de deux jeunes adultes, des autistes qui s’expriment par l’écriture mais aussi la peinture. Pour en savoir davantage sur le déroulement de ce congrès mais aussi sur l’autisme en général, rendez-vous sur le site internet d’Autisme France, à l’adresse suivante: http://autisme.france.free.fr/
JFN
(28 novembre 2002)
Fumeurs:
mangez du fer!
Votre organisme synthétise en effet une forme anormale d’hémoglobine, la carboxyhémoglobine, qui est incapable d’assurer le transport de l’oxygène.
En fait, elle biaise les résultats du dosage de l’hémoglobine demandé par votre médecin. Elle les rend faussement rassurants, car un taux d’hémoglobine normal en apparence peut cacher une anémie.
Ainsi donc chez le fumeur, la valeur seuil d’hémoglobine au-dessous de laquelle on parle d’anémie est déplacée vers le haut. Alors que le seuil est de 13 g pour 100 ml chez l’homme et de 12 g pour 100 ml chez la femme, elle augmente chez le fumeur en proportion du nombre de cigarettes fumées: pour que le transport de l’oxygène soit normalement assuré malgré son tabagisme, le fumeur doit donc absorber du fer -généralement en comprimés- ou bien cesser de fumer....
JFN
(31 octobre-3 novembre 2002)
Viva el
chocolate
La passion que l'humanité voue au chocolat remonte à 2.600 ans, et c'est ainsi une histoire qui a quasiment un millénaire de plus que ce l'on pensait auparavant, selon des chercheurs américains qui ont fouillé des poteries Maya en Amérique Centrale.
Les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue scientifique britannique Nature, se sont servis de techniques d'analyse hautement sensibles (chromatographie liquide, spectrographie de masse) pour traquer les traces de cacao dans des poteries (bols, pots, plats....) provenant de tombes d'un site archéologique Maya à Colha, au nord de Belize, en Amérique Centrale.
Ils ont ainsi détecté de la théobromine, un composé que l'on trouve uniquement dans le cacao (nom savant: Theobrama cacao) parmi les plantes de cette région du monde. Theobroma signifie, en latin, "nourriture des dieux".
Les 14 poteries étudiées sont datées de 600 ans avant Jésus-Christ (JC) à 250 ans après JC, précisent les chercheurs. La présence de cacao dans trois de ces poteries indique que son usage est antérieur de "près d'un millénaire" à ce que l'on avait jusque là pu démontrer, soulignent-ils.
Ce travail a été conduit par Jeffrey Hurst, chercheur du Hershey Foods Technical Center de Pennsylvanie (Hershey est une marque de chocolat) et ses collègues du département d'anthropologie de l'université du Texas.
Le cacao: plus de 500 substances différentes
Les Mayas étaient connus à l'époque des Conquistadores pour être de grands amateurs de cacao qu'ils aimaient consommer sous forme de boissons, mais aussi dans la plupart de leurs préparations culinaires.
"La mousse du chocolat était considérée par les Mayas et les Aztèques, comme la partie la plus désirable" de ce divin breuvage, relèvent les auteurs. Ils aimaient ainsi mélanger le cacao à divers ingrédients (eau, farine de maïs, piments, miel...) en proportions variables selon la boisson voulue.
Au début du 16e siècle, le conquistador Hernan Cortes expédie sa première cargaison de chocolat au roi d'Espagne, Charles Quint qui en raffole. En 1615, Anne d'Autriche, infante d'Espagne, épouse Louis XIII et fait rapidement partager sa passion du chocolat à la cour du royaume de France.
Dans la même revue Nature, l'équipe du Pr Daniele Piomelli de l'Institut des neurosciences de San Diego (Californie, Etats-Unis) rapportait en 1996 la découverte dans le chocolat noir de molécules chimiques (N-acyléthanolamines) qui pourraient imiter les effets psychoactifs du cannabis sur le cerveau et intensifier ainsi les effets agréables du chocolat bien connus des "chocolatomanes".
JFN
(25 juillet 2002)
Décryphton, décryptons,
description
L’opération française pour la lutte contre les maladies génétiques, le Téléthon, a donné naissance une belle initiative en ligne. Le Decrypthon.
Pour ceux qui connaissent le client Seti@Home, un petit logiciel qui permet à votre ordinateur d’aider à la recherche d’êtres extraterrestres, le Decrypthon, c’est la même chose. A la différence près que, au lieu d’analyser des paquets d’ondes radios recueillies par un gros radar brésilien, votre ordinateur analyse ici des paquets de données comprenant des descriptions de protéines et ce afin d’établir au final un comparatif exhaustif des 500.000 protéines existantes dans le monde vivant! Les résultats de ces comparaisons devraient pouvoir aider les chercheurs dans le domaine des maladies génétiques.
Un grand succès
Le Decrypthon est un énorme succès. Plus de 75.000 internautes ont installé le petit logiciel sur leurs Pc et ont ainsi contribué à l’achèvement de ce calcul titanesque. Il a fallu deux mois pour arriver au terme de la phase de calcul. Mais selon IBM, cette dernière aurait duré plus de 1000 ans si un seul ordinateur avait du l’effectuer seul.
Les organisateurs du projet ont d’ores et déjà programmé une seconde session qui aura lieu en 2003. Ils vont étendrent l’expérience aux utilisateurs de Macintosh, laissés pour compte cette fois ci.
Ce projet a été réalisé grâce à la coopération du fabricant de matériel informatique IBM et de la société française de biotechnologies Genomining. Actuellement les résultats sont en cours d’analyse et de mise en forme par cette même société. Ils devraient êtres mis à la disposition des chercheurs dès le mois de septembre.
Si cela vous intéresse vous pouvez visiter le site officiel de l’opération à cette adresse: http://www.telethon.fr/recherche/recherche1.asp
Bien qu’il soit trop tard pour participer vous pouvez déjà vous préparer pour la session 2003 !
Julien Gilles
(23 mai 2002)
Euthanasie: c’est officiel!
La Belgique est devenue le deuxième pays au monde à adopter une loi autorisant l’euthanasie de certains cas médicaux extrêmes. C’est une grande avancée dans l’éthique médicale.
Nous l’avions encore vu tout récemment avec le cas de Diane Pretty et son mari, opposés à la justice britannique dans un procès pour l’obtention d’une autorisation à l’euthanasie, certains cas ne présente qu’un seul remède: la mort. Si une personne gravement malade souhaite mettre fin à ses jours afin de s’éviter des souffrances inutiles et qu’elle n’est pas en mesure de le faire elle-même, il semble normal que quelqu’un puisse l’assister dans cette tâche.
Mais les règles morales en vigueur dans nos pays dits civilisés constituent un énorme frein à ce genre de pratiques.
La Hollande, possédant toujours une longueur d’avance sur les autres pays européens en matière de législation sur les sujets un peu tabous, avait été le premier pays à établir une loi autorisant l’euthanasie.
Le voisin suit l’exemple
Les députés belges ont donc adopté une loi faisant de la Belgique le deuxième pays au monde, à légaliser partiellement l'euthanasie. Un tonnerre d’applaudissement a retenti lors de l’annonce du résultat du vote: 86 voix pour, 51 voix contre et 10 abstentions.
Cette loi entrera en vigueur d'ici environ trois mois. Bien entendu, la pratique de l'euthanasie restera strictement encadrée et, pour éviter les abus, les pouvoirs publics belges devront en outre assurer le développement dans les hôpitaux du pays de programmes de "soins palliatifs".
Afin de pouvoir pratiquer l’euthanasie, les médecins devront s’assurer que l’état de leur patient constitue bien un cas médical incurable et sans issue.
La personne demandant l’euthanasie doit être majeure et en possession de moyen psychique suffisant que pour faire de cette décision un acte réfléchi.
Des risques existent
Il est évident que l’euthanasie devra être pratiquée sous haute surveillance. Des gens sans scrupules seraient capable de tout et n’importe quoi pour se débarrasser d’une personne un peu gênante. Comme par exemple influencer grand-mère à se faire euthanasier parce qu’elle coûte cher au ménage, et comme grand-mère est très gentille dans le fond et n’aime pas embêter ses enfants... Ouais, ça fait froid dans le dos mais il est évident que cela arrivera!
Prudence donc. Un énorme pas vient d’être franchi mais en même temps c’est une nouvelle porte aux abus qui vient de s’ouvrir.
Cette nouvelle loi marque la dernière étape d'un parcours législatif entamé en 1999, après l'arrivée au pouvoir d'une coalition "arc-en-ciel" (libérale, socialiste, écologiste) ayant rejeté pour la première fois en quarante ans dans l'opposition les partis chrétiens. Bravo les belges!
Julien Gilles
(21 mai 2002)
Découverte génétique capitale!
Une étude publiée la semaine passée dans la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences" a démontré que les mutations engendrées par de fortes expositions aux radiations pourraient êtres héréditaires.
C'est encore une fois grâce à de malheureuses souris de laboratoire que la découverte a été possible. Des souris mutantes, filles de souris irradiées, ont donné naissance à des progénitures présentant les mêmes déformations génétiques.
Jusqu'alors on pensait que ce genre de mutations ne se transmettait pas au-delà de la seconde génération. En effet, les observations menées sur des familles victimes d'expositions aux radiations lors de l'explosion de la première bombe nucléaire à Hiroshima et lors de la catastrophe nucléaire civile de Tchernobyl, n'avaient jamais démontré quoi que ce soit de tel.
Inquiétant progrès...
Cette trouvaille constitue sans nul doute un important progrès dans la mesure où elle ouvre de nouvelles voies dans le domaine des recherches en génétique.
Cependant certains chercheurs ont exprimé leur inquiétude quant aux véritables risques que comporte l'irradiation pour l'espèce humaine. En effet, les mutations observées sur les souris sont très discrètes et ne se manifestent par aucun symptôme extérieur. Dès lors, les chercheurs en viennent à penser que, étant donné la complexité de l'ADN humain, certaines mutations, trop discrètes, auraient pu leur échapper lors de l'observation des familles irradiées. Et ces mutations peu visibles ne seraient pas pour autant dépourvues de risques pour la santé. Augmentation des risques de cancer et d'autres maladies, sont entre autres les joyeusetés qu'elles pourraient causer.
Chose d'autant plus troublante lorsqu'on sait que toute l'Europe de l'Est, ainsi qu'une grande partie de l'Europe de l'Ouest, a été fortement touchée par le nuage radioactif issu de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl...
Julien Gilles
(14 mai 2002)
Les pauvres moins pauvres
face au sida.
Douze médicaments anti-sida ont été inclus sur la liste des "médicaments essentiels" de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour faciliter le traitement du sida dans les pays pauvres.
Cette mesure devrait permettre à trois millions de personnes ayant besoin de soins de se procurer les médicaments requis d'ici 2005. En gros cela voudrait dire que le nombre de traitements du sida dans les zones gravement touchées par cette maladie serait multipliés par dix!
Actuellement, moins de 5% des personnes qui ont besoin d'un traitement ont accès à ces médicaments dans les pays en voie de développement. Le nombre de ces personnes se chiffre à 6 millions d’individus, et pourrait doubler d’ici quelques années si rien n’est mis en œuvre.
Antirétroviraux
Les antirétroviraux sont les médicaments les plus efficaces dans la lutte contre le sida. Tout d’abord préconisés pour éviter la transmission de la maladie entre mère et enfant lors de la grossesse, ils sont maintenant largement utilisés aussi bien pour le traitement des enfants que pour celui des adultes.
L'OMS va mettre en place "une approche pratique, standardisée et simplifiée" du traitement par les antirétroviraux, en publiant un guide expliquant leur utilisation et les doses à ne pas dépasser. Ceci de manière à générer moins d'effets secondaires et de pharmacorésistance mais également afin de permettre aux malades de mener une vie plus productive. Ces directives rendront la formation des agents de santé plus facile, et les antirétroviraux plus facile à utiliser.
En fait, c’est pas trop tôt...
Cette liste des médicaments essentiels à été énoncée pour la première fois en 1977. Depuis elle est réactualisée tous les deux ans sur base des dernières découvertes en matière de pharmacologie. Comment, dès lors, expliquer le fait que les choses aient tant tardé en matière de traitement du sida dans les régions pauvres, pourtant gravement touchées?
En fait, comme le docteur Peter Piot, directeur exécutif du programme ONUSIDA, l’explique: "l'inclusion des antirétroviraux dans la liste OMS était réclamée depuis longtemps". Toutefois, il y a deux ans d’ici, deux choses empêchaient encore cette inclusion. D’une part le fait qu’il n'y avait aucun consensus sur les premiers choix à adopter en matière de médicaments et d’autre part le fait que personne ne voulait financer cela en raison des prix qui atteignaient des plafonds trop élevés.
Enfin, grâce à cette remarquable avancée dans la médicine mondiale l’espoir renaît quelque peu pour les populations concernées... bien entendu, il faudra encore vérifier le bon fonctionnement du système dans la pratique...
Julien Gilles
(3-5 mai 2002)
Des morts )
sur ordonnance?
Plusieurs enquêtes, administratives et policière, sont en cours après des accusations formulées par des infirmiers et aides-soignants du CHU de Besancon (Doubs) contre des médecins du service de réanimation chirurgicale concernant des "cas litigieux de prise en charge des fins de vie", voire des allusions à des pratiques d'euthanasie.
"On ne peut pas apporter de jugement définitif pour l'instant sur les pratiques médicales de ce service, et rien ne permet de les critiquer", a déclaré samedi sur France-Info le directeur du CHU Gérard Decours. "A la demande de l'établissement et en accord avec les autorités de tutelle, des expertises seront conduites dans les semaines qui viennent par des experts nationaux de la réanimation chirurgicale", a-t-il ajouté.
Deux experts anesthésistes de Nice et de Bordeaux ont ainsi été désignés par le ministère de la Santé pour enquêter, dès le début du mois de mai, sur les cas soulevés par les infirmiers et aides-soignants. Une autre enquête administrative, diligentée par l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales), va être ouverte.
Pas encore de plainte
Parallèlement le procureur de la République de Besançon, Jean-Pierre Nahon, saisi par le préfet qui reste très prudent sur cette affaire, a confié au directeur du SRPJ de Dijon une enquête préliminaire sur cette affaire.
Pour l'heure aucune famille de patient n'a porté plainte, et de son côté l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) n'a pas programmé de fermeture, même provisoire, de ce service de réanimation doté de 15 lits et qui rassemble quatre anesthésistes-réanimateurs, 36 infirmiers et 14 aides-soignants, sous la direction d'une chef de service, le Pr Annie Boillot.
Celle-ci a dénoncé dans un communiqué des "insinuations calomnieuses colportées par quelques agitateurs au sein de l'hôpital".
Des problèmes relationnels entre les personnels existent dans ce CHU depuis le départ, en septembre 1998, de l'ancien chef de service et l'arrivée progressive d'une nouvelle équipe médicale, et les conflits se sont multipliés entre infirmiers et médecins, avec notamment ces dernières années la mutation d'un cadre infirmier et une grève. Les infirmiers et aides-soignants critiquent aussi le fait de ne plus être associés, avec les familles des malades, aux traitements de "fin de vie" décidés par les médecins, comme c'était le cas auparavant.
"Pratiques pas différentes"
En janvier dernier certains infirmiers avaient déjà alerté la DRASS (Direction régionale des affaires sanitaires et sociales) sur certains actes qu'ils considéraient comme suspects, mais les premières conclusions de deux médecins-inspecteurs remises le 19 mars au préfet et au directeur de l'hôpital Gérard Decours n'avaient pas fait état d'irrégularités.
"Les pratiques de ce service ne sont pas différentes de celles des autres services en France, et le taux de morbidité est le même", selon M. Decours, qui reconnaît qu'"il y avait des problèmes relationnels et des problèmes d'organisation, mais qui n'ont pas porté atteinte à la qualité des soins".
JFN
(22 avril 2002)
Prendre la douleur
en compte
Pauvre France où le traitement de la douleur n'est pas encore une priorité absolue... Pourtant, un Français sur trois affirme souffrir d'une douleur difficilement supportable.
Près de 9 malades sur 10 lui reconnaissent un rôle d'alerte pour les soignants. Mais ils considèrent aussi qu'il devrait y être mis un terme dès que sa cause a été identifiée. Certes le plan quadriennal 2002-2005, proposé par Bernard Kouchner, vise à mobiliser le corps médical. Celui qu'il avait lancé en 1998 s'est avéré globalement positif. Mais aujourd'hui, la moitié des départements restent dépourvus de consultation antidouleur !
Il est donc plus que temps de passer la vitesse supérieure. Le nouveau plan Kouchner se concentre désormais sur les douleurs aiguës provoquées, sur celles de l'enfant et... sur la migraine. Sans oublier semble-t-il, une recherche pour améliorer la prise en charge des douleurs chroniques.
Pour le Dr Maurice Bensignor, anesthésiste à Nantes, "la douleur d'un patient devrait faire l'objet d'une évaluation systématique. Comme la température ou la tension artérielle. Lorsqu'elle devient insupportable, elle doit être traitée sans plus attendre car elle n'est plus alors un simple signe diagnostique".
Les progrès existent et méritent d'être signalés. L'utilisation de la morphine a doublé en quatre ans. La France est ainsi passée du 17ième au 4 ième rang mondial dans ce domaine. Mais il reste encore beaucoup à faire!
JFN
(19-21 avril 2002)
OGM: lutter ou avaler?
Situation juridique incertaine, ignorance des consommateurs et producteurs sans scrupules sont autant de choses qui favorisent la distribution des produits contenant des OGM.
La législation européenne est plus que floue en cette matière! La seule mesure existante est l’obligation de mentionner la présence d’OGM sur l’étiquette du produit mais seulement s’il contient plus d’1% de soja ou de maïs transgénique ou si les additifs et arômes qu’il contient en sont issus. Il n’existe aucun type de contrôle sur les autres types d’OGM et encore moins sur les aliments destinés à l’élevage de bétail. Et pourtant, selon Véronique Papon, en charge du dossier OGM chez Greenpeace, plus ou moins 70% des OGM pénètrent à notre insu dans la chaîne alimentaire via ces aliments!
Lutter!
Greenpeace a récemment publié un "Guide des OGM" présenté sous forme de trois listes dans lesquelles sont classés tout les produits contenant ou pas des OGM. Son but est donc la sensibilisation du consommateur afin de permettre à celui-ci de faire pression sur les producteurs.
Car si les différentes marques constatent une baisse des ventes sur les produits contenant des OGM, ils seront obligés de suivre la volonté du consommateur. Cette dynamique s’étendrait sur plusieurs années, mais à longue échéance cela pourrait déboucher sur la cessation de l’utilisation d’OGM dans les productions alimentaires Européennes.
Trois listes
Le guide des OGM classe les produits en trois listes distinctes. La liste verte reprend tout les produits certifiés sans OGM. La liste orange recense ceux des fabricants qui ont pris des mesures pour aboutir à une alimentation sans OGM pour les animaux d ‘élevages, mais qui ne peuvent encore en garantir l’absence totale. Quant à la liste rouge, beaucoup plus longue que les deux précédentes, elle énumère tout les produits des fabricants qui ne garantissent pas la non-utilisation d’OGM et qui ne manifeste aucune intention de le faire.
Le guide est disponible au format « pdf » sur le site de Greenpeace à l’adresse suivante : http://www.greenpeace.be/docs/upload/ogm1801.pdf
Julien Gilles
(27 mars 2002)
Droit à l'euthanasie
assistée à Strasbourg
Une affaire urgente à juger pour la Cour Européenne des Droits de l'Homme: Mme Pretty mourra bientôt d’une maladie incurable, mais sa dernière volonté est que ce soit son mari qui lui donne la mort.
L'affaire "Mme Pretty" a été portée devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, à Strasbourg, pour qu'on revoie l'interprétation des juges suprêmes anglais. Pour la toute première fois, en plus d'un demi-siècle d'existence, la Cour européenne des droits de l'homme est appelée à se prononcer sur l'euthanasie volontaire.
Etant donné l'état de santé de la dame (à qui les médecins ne donnent que quelques semaines à vivre), la CEDH a adopté une procédure d'extrême urgence pour examiner la recevabilité et le fond de cette requête. L'arrêt est attendu dans un mois.
A l'égard de la juridiction anglaise, aider quelqu'un à se suicider est considéré un crime passible de quatorze ans de prison.
Voilà pourquoi Mme Pretty, jouissant pleinement de ses facultés intellectuelles et décisionnelles, a voyagé jusqu'à Strasbourg pour obtenir l'assurance que son mari ne sera pas poursuivi s'il l'aide à abréger ses souffrances. En fait, Mme Pretty veut "mourir dignement", mais paralysée des pieds au cou, elle n'a donc pas la capacité physique de se suicider elle même. Il faut l'aide d'un tiers, qui selon sa volonté, serait son mari Brian.
Les Pays-Bas toujours en avance
Actuellement, seuls les Pays-Bas ont dépénalisé l'euthanasie. Les patients hollandais en phase terminale d’une maladie incurable peuvent demander de hâter la mort afin d'abréger leurs souffrances. Après examen et après en avoir référé au procureur, le médecin peut procéder à une euthanasie active sans risquer d’être poursuivi pénalement.
La Belgique, elle, est en train de légiférer sur cette matière qui soulève bien de questions et de polémiques. Par contre, en France, on préfère développer les unités de soins palliatifs, dont l’objectif est de soulager la douleur et d’accompagner psychologiquement les mourants, sans chercher à accélérer le moment inévitable.
En Allemagne et en Suisse, l'aide au suicide n'est pas considérée comme un délit, contrairement à ce qui se passe au Royaume-Uni, en Autriche, en Pologne, en Italie, en Norvège et en Espagne (bien que cette dernière ait ramené de vingt à trois ans de prison la peine pour euthanasie, en 1996).
Enfin, si les juges de la CEDH condamnent la décision du Royaume-Uni, celui-ci sera appelé de réviser sa loi sur le "suicide assisté", ainsi comme les quarante-deux autres Etats membres du Conseil de l'Europe.
Alexandra Botelho
(25 mars 2002)
Cancer: "au secours"!
La cancer ne supporte pas les délais d'attente auxquels se soumettent les patients: tandis que ces derniers attendent leur tour pour un traitement, la maladie progresse à vive allure.
Effrayant: 250.000 nouveaux cas de cancer apparaissent chaque année. Un Français sur trois meurt d'un cancer. Les spécialistes sont inquiets: les moyens humains et techniques ne sont pas suffisants pour y faire face.
Il y a peu de cancérologues qui se profilent. Le nombre de médecins spécialisés dans les branches de l'oncologie et radiothérapie descend: "44% des hommes et 49% des femmes ont ou auront un cancer mais les oncologues et les radiothérapeutes médicaux ne sont que 900 à 1000, leur nombre ne cesse de baisser et, si rien n'est fait, ils ne seront plus que 500 en 2010", souligne le prêtre David Khayat, chef du service de cancérologie de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière.
La grande majorité des spécialistes ont plus de 50 ans: dans un délai de 10 ou 15 ans, ils seront retraités et il n'y aura pas assez de jeunes médecins pour les remplacer.
Chose promise chose due
A cette pénurie de ressources humaines vient s'ajouter un manque de matériel indispensable au traitement et diagnostic du cancer. En fait, on a conçu des appareils très perfectionnés et efficaces. Cependant, la plupart des hôpitaux ne sont pas encore dotés de tels équipements. Ceux qui en disposent déjà sont confrontés avec d'interminables listes d'attente: le nombre de cas est supérieur à leur capacité de réponse. Les patients doivent attendre des semaines, voire des mois pour se faire soigner.
Une centaine d'appareils IRM (imagerie par résonance magnétique) a été promise par le ministère il y a longtemps, or aucun n'a été délivré jusqu'à présent. Les présidentielles approchent, les promesses se renouvellent, la santé demeure prioritaire dans les discours électoraux, reste à savoir s'ils tiendront leur parole lors du prochain mandat.
Alexandra Botelho
(21 mars 2002)
22 mars: journée
mondiale de l'eau
Etablie en décembre de 1992 par l'Assemblée générale des Nations Unies, cette journée est célébrée chaque année le 22 mars depuis 1993.
L'eau est l'une des ressources les plus précieuses et les plus menacées sur la planète. Il faut insister: même si l’eau recouvre les trois quarts de la surface de la terre, seule une infime proportion (environ 2,5%) est propre à la consommation. D'ailleurs, seulement 3% de l'eau de la planète est de l'eau douce, dont la plus grande partie est bloquée dans des glaciers ou alors se trouve dans des nappes aquifères.
Si ce petit pourcentage était également réparti, il suffirait à couvrir les besoins actuels. Or, on sait que ce n'est pas le cas. Dans quelques régions les pénuries d'eau ont atteint des proportions catastrophiques: soit on vit dans la pénurie absolue, soit on subit périodiquement des déficits hydriques. On n'y dispose même pas des moyens d'exploitation efficaces des eaux souterraines, ni des systèmes d'assainissement et approvisionnement. On n'a pas les moyens économiques, en fait, la pauvreté ne gère que la pauvreté.
Plus précaire que jamais
L'Afrique et le Moyen-Orient (où des millions d'hommes, de femmes et d'enfants consacrent énormément de temps à chercher de l'eau potable) sont particulièrement touchés par ce problème. Toutefois aucune région du globe n'est à l'abri d'une pénurie d'eau d'ici quelques années. La pollution, le déforestation, la croissance démographique, les changements climatiques, l'activité agricole et industrielle, le développement urbain seront les grands responsables pour une crise à l'échelle mondiale.
Pour faire face à cette menace imminente, il faudrait que tous les pays procèdent d'ores et déjà à des reformes d'approvisionnement et de gestion des ressources hydriques, de façon à satisfaire les différents besoins d'une manière plus durable.
Si la situation continue à évoluer comme elle le fait à présent, l'insuffisance des ressources d'eau deviendra le principal obstacle au développement humain.
Alexandra Botelho
(19 mars 2002)
Produits bios:
gare aux imitations!
Devant la prolifération de produits bios dans les magasins, ceux qui portent le logo A.B. sont l'unique garantie d'un achat biologique, puisque rigoureusement certifiés.
Une des conséquences de la crise de la "vache folle" ou de la "fièvre aphteuse" c'est l'essor de l'agriculture biologique: la demande des consommateurs n'a jamais été aussi forte. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers une alimentation plus naturelle, même si ça coûte bien plus cher.
Face à l'augmentation de la consommation de produits biologiques, les boutiques et supermarchés bios poussent comme des champignons, investissant beaucoup pour accompagner l'évolution des habitudes alimentaires.
Or, le fait que les produits n'aient jamais été aussi sûrs qu'aujourd'hui ne doit pas nous porter à relâcher notre méfiance. Pour beaucoup d'opportunistes, l'agriculture biologique n'est qu'une affaire juteuse à exploiter. On profite de la naïveté des gens qui sont prêts à payer plus cher pour la qualité.
Le logo A.B. garantit la qualité
Pour ne pas se laisser tromper, il est préférable acheter des produits qui affichent le logo A.B. (agriculture biologique). En fait, pour obtenir ce logo, il faut que le producteur respecte un tas de conditions très strictes.
Tout le processus de culture est contrôlé dès les matières premières utilisées, les méthodes de travail employées jusqu'au produit final: l'usage de fertilisants minéraux, herbicides ou pesticides synthétiques est interdit. Il en est de même pour les régulateurs de croissance, antibiotiques, hormones, agents de conservation, ainsi que la manipulation génétique de plantes ou animaux.
Le contrôle des conditions de production et de transformation est fait par des organismes certificateurs agréés par le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation. Le logo A.B. garantit que l'aliment contient en moyenne 95% d'ingrédients issus du mode de production biologique obtenus conformément à la réglementation européenne.
Enfin, on peut donc acheter en toute confiance les aliments A.B., qu'ils soient produits en petites quantité spar des exploitations artisanales ou de façon industrielle.
Alexandra Botelho
(12 mars 2002)
Dépression chez
les personnes âgées
Les symptômes dépressifs exacerbent et accélèrent l'affaiblissement du système immunitaire qui accompagne le vieillissement.
Il y a une corrélation entre l'affaiblissement des réponses immunitaires de l'organisme et l’âge de l'individu. Au fur et à mesure que l'âge avance, le système immunitaire est plus déficitaire: on constate chez les seniors un progressif dysfonctionnement des cytokines pro-inflammatoires ainsi qu'un dérèglement des fonctions endocrines.
Or l'organisme des personnes âgées qui subissent une dépression est encore moins efficace dans la réponse immunitaire. L'équipe de chercheurs présidée par Lynanne McGuire a réalisé une étude prospective sur 18 mois auprès de 78 adultes, âgés de 72 ans environ, dont 22 souffraient d'une dépression chronique.
Les chercheurs ont vérifié que la capacité de production de leucocytes nécessaires au combat des antigènes (responsables par l'apparition d'une infection) était différente selon l'état de santé psychique des sujets. Ceux qui sont atteints d’une dépression possèdent moins de lymphocytes T, d'où leur majeure prédisposition à développer une infection d’origine virale ou bactérienne.
Chez les seniors la dépression est souvent méconnue et donc sous-traitée
La dépression est une pathologie fréquente en gériatrie. Cependant son diagnostic n'est guère facile. Or, sachant qu'une dépression a des impacts négatifs sur la santé d'un sujet âgé, il faut qu'elle soit diagnostiquée le plus vite possible. L'aide de l'entourage devient donc essentielle: il faut être attentif aux comportements de la personne âgée et avertir le médecin traitant de tout changement dans son comportement.
D'ailleurs, la maladie ne se manifeste pas toujours par des symptômes typiques, tels que des troubles de l'humeur, de la concentration et du sommeil, tristesse, péjoration de soi, désintérêt, anxiété, etc, ce que accroît la difficulté du diagnostic. La dépression peut prendre des formes masquées: anxiété plus ou moins intense, apathie, voire troubles des fonctions supérieures.
Une fois diagnostiquée, il faut suivre un traitement rigoureux même si la dépression est moyenne, car le degré de la dépression s'avère bien moins important que la durée.
Alexandra Botelho
(1er-3 mars 2002)
Le tabac: ennemi
de l’Europe!
Lors de la conférence ministérielle européenne, organisée sous l’égide de l’OMS, qui s’est tenue récemment à Varsovie, le commissaire européen de la santé à ouvertement déclaré la guerre à l’industrie du tabac.
"L'industrie du tabac doit être défiée. Il ne s'agit pas d'une question de choix du consommateur", a déclaré M. Byrne, en faisant bien sûr référence aux jeunes qui sont depuis quelques années la cible principale des cigarettiers.
En effet ces derniers déploient des moyens considérables pour promouvoir leurs produits auprès des jeunes. Selon un rapport de l’OMS, tandis que la consommation de produits issus du tabac est en légère baisse chez les adultes, une nette augmentation a été relevée chez les jeunes. Plus particulièrement chez les filles de moins de 18 ans parmi lesquelles on compte à peu près 25% de fumeuses. Phénomène dont l’ampleur serait encore plus importante en Europe de l’Est.
Des documents internes des cigarettiers prouvent leurs véritables intentions. "Il existe encore un énorme marché potentiel chez les jeunes adultes. Le recrutement de ces millions de fumeurs constitue l'objectif primordial de l'avenir". Cette phrase tirée d’une archive du "United States Tobacco Journal" de 1950 résume malheureusement très bien les motivations actuelles de l’industrie du tabac. Des fumeurs âgés meurent chaque année, certains comprennent et cessent de fumer, donc il faut renouveler la clientèle. Et ceci à grand coup de campagnes publicitaires que toutes les tentatives de législation plus ou moins efficaces que nous avons déjà pu voir par le passé ont bien du mal à endiguer.
Des mesures encourageantes
Prochainement, la Commission européenne lancera une campagne d'information en direction des jeunes sur les méfaits du tabac. Trait original de cette campagne, elle sera financée avec des fonds initialement affectés aux planteurs de tabac dans l'UE. Parmi les autres mesures on notera la préparation d’un traité européen antitabac, d’importantes incitations auprès des gouvernements pour continuer à augmenter régulièrement le prix des cigarettes, ou encore d’interdire les parrainages d’événements sportifs par des cigarettiers.
Cela suffira-t-il ?
Julien Gilles
(27 février 2002)
SOS Hépatites
L'association SOS Hépatite et l'Association Nationale des Généralistes pour la Réflexion sur l'Hépatite C (ANGReHC) tirent la sonnette d'alarme: si aucune action d'envergure n'est entreprise, une véritable épidémie verra le jour d'ici à 2010.
Epidémie est le mot juste pour décrire la situation à laquelle on arrivera si l'on n'agit pas vite contre la propagation du virus de l'hépatite C (VHC): 200 millions de personnes seraient atteintes dans le monde, dont 600.000 en France.
Ces 27 et 28 février seront consacrés à ce grave problème. Généralistes, gastro-entérologues, immunologues, biologistes, tous les spécialistes se rassembleront à Paris, afin de discuter les moyens de dépistage et les traitements les plus efficaces à entreprendre désormais contre ce virus.
Un virus découvert en 1989 et dont les traitement se sont progressivement améliorés. Or, un manque de mesures de prévention adéquates associé à un manque d'information des malades ont toujours empêché le contrôle de la propagation du virus.
Actuellement si 600.000 français sont atteints du virus, seuls 350.000 d'entre-eux se savent porteurs du VHC, dont 150 à 200.000 attendent encore leur traitement. Les chiffres ne pouvaient pas être plus effrayants: on n'arrive à traiter que 10.000 personnes par an. Sachant que la contamination progresse de 5.000 nouveaux cas par an, SOS hépatites prévoit qu'"en 2010, si rien n'est fait, l'hépatite C sera responsable de 10 à 15 000 décès annuels".
Le traitement existe, pourquoi y a-t-il donc si peu de personnes traitées?
L'association SOS hépatites accuse le trop petit nombre de médecins (400 en France) prescripteurs des traitements; les délais d'attente de deux mois minimum pour faire les traitements; les listes d'attente inépuisables pour pratiquer les examens adéquats et en connaître les résultats et finalement, les problèmes de prise en charge des frais occasionnés par les traitements. Enfin, l'accès aux soins n'est pas si évident. Espérons que le consensus issu de cette conférence en apporte des solutions plus efficaces.
Quant au dépistage et l'information, ils sont pratiqués surtout chez les groupes "à risques", alors qu'il y a un nombre croissant de personnes malades qui ne le savent pas. Selon les associations, le grand public est fort mal informé, y compris quelques groupes dits "à risques".
On considère en effet que l'hépatite C, comme le sida, concerne en grande majorité les toxicomanes qui consomment de l'héroïne. Mais les consommateurs de drogues légères peuvent aussi se transmettre le virus en partageant le même matériel: cuillères, solvants, cotons, pailles à "sniffer". Attention aussi aux piercings et tatouages dont le matériel utilisé n'est pas stérilisé comme il le faut.
Alexandra Botelho
(25 février 2002)
Le fléau de la lèpre
continue...
Malgré l'existence d'un traitement, dont le coût ne dépasse pas les deux euros par mois, la lèpre progresse à raison de 2.000 cas par jour.
Il s'agit d'un fléau qui traverse l'histoire de l'homme depuis des siècles. La lèpre s'est propagée sur les cinq continents lors des croisades, des invasions, des guerres, jusqu'aujourd'hui.
La lutte pour son éradication n'a jamis cessé: les recherches continuent, des efforts financiers sont consentis, des entreprises offrent gratuitement les médicaments nécessaires. Malgré tout, le chiffre est toujours effrayant: plus de 750.000 nouveaux cas par an dans le monde.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Brésil, l'Inde, Madagascar, le Mozambique, la Birmanie, le Népal demeurent des régions très affectées, où la maladie n'est même pas encore "maîtrisée", comme on s'y attendait pour l'an 2000.
En Europe, subsistent des cas dans les zones les plus dégradées de Grèce, Turquie, Italie, Espagne, Portugal, Roumanie, CEI ...
Caractéristiques et propagation de la lèpre
Une personne atteinte de cette maladie présente des taches claires et insensibles sur la peau. C'est le résultat de l'action du bacille: il attaque les nerfs périphériques, il chemine dans les gaines protectrices des nerfs et leurre les globules blancs qui devraient le détruire. Après, il y a une inflammation des nerfs, qui gonflent, entraînant les "effets de griffe" des extrémités des membres.
En ce qui concerne sa propagation, malgré les préjugés, il s'agit d'une maladie peu contagieuse. De toute façon, elle se répand par les voies respiratoires et, moins fréquemment, par la peau. Le manque d'hygiène et la promiscuité sont la cause de sa prolifération.
Si les malades ne suivent pas un traitement, ils n'échappent pas aux infirmités telles que la cécité, la paralysie, l'amputation des membres, etc.
Aujourd'hui on peut compter sur un traitement assez efficace, voire révolutionnaire, la tri-thérapie, dont le coût ne dépasse pas les deux euros par mois. Depuis son application aux années 80, le taux des cas a baissé de 90%. Cependant, pour être efficace, il faut suivre strictement le traitement quotidien, pendant six mois pour la lèpre contenant le moins de bacilles (paubacillaire), douze pour la plus contagieuse (multibacillaire).
Alexandra Botelho
(04 février 2002)
France: sus aux
antibiotiques
L'Assurance maladie organise une action de sensibilisation sur le bon usage des antibiotiques, envisageant le contrôle de leur consommation excessive et injustifiée.
En 1998, le gouvernement français avait essayé de réduire de 10% sur un an et demi les prescriptions abusives. Pas de chance: la consommation a connu une hausse de 10%.
Le plan actuel prévoit un ensemble de mesures qui doivent mener à une baisse progressive des antibiotiques. D'abord, on mettra à la disposition des médecins un test rapide pour reconnaître une angine virale d'une angine bactérienne. Grâce à ce test (financé par l'Assurance maladie) les ordonnances pour les angines baisseront, ce qui pourra entraîner une baisse de l'ordre des 5 à 6 millions d'ordonnances.
On envisage aussi des messages publicitaires dirigées au grand public, pour qu'on sache distinguer les situations où les antibiotiques sont utiles, et celles où ils ne servent à rien. On sera encore averti des conséquences du mauvais emploi des antibiotiques.
Jusqu'à 2005, chaque établissement doit avoir un médecin référent et un "comité des antibiotiques". Comme ça, le ministère cherche à "améliorer la surveillance" de la consommation des antibiotiques.
Finalement, on rappellera que chacun a le devoir de régler sa consommation d'antibiotiques: d'abord, prendre des antibiotiques seulement sur prescription d'un médecin et, très important, suivre le traitement jusqu'à son terme.
Alexandra Botelho
(28 janvier 2002)
La méningite se guérit
Mais il faut en reconnaître les symptômes sinon, c'est fatal.
La méningite cérébro-spinale est une maladie dangereuse, dont les principales victimes sont surtout les enfants et les jeunes adultes.
Il s'agit d'une atteinte infectieuse des méninges (les enveloppes du cerveau et de la moelle épinière) par une bactérie appelée méningocoque (d'où le nom de la maladie). Elle se manifeste après trois à sept jours d'incubation. Les signes initiaux ressemblent à ceux de la grippe, ce qui empêche d'agir aussi rapidement qu'il le faudrait.
L'affection se caractérise par une fièvre et un syndrome méningé associant l'apparition brutale de céphalées, nausées, vomissements, raideur douloureuse de la nuque et intolérance à la lumière (photophobie). Les malades se plaignent aussi de courbatures. La flexion de la tête vers l'avant devient très douloureuse, voire impossible. Sur le corps il peut apparaître de petits boutons rouges, qui s'appellent " purpura fulminans " ou méningite foudroyante.
Chez le nourrisson, le diagnostic est assez difficile. La maladie n'apparaît pas de manière aussi brutale que chez l'adulte. Et elle ne s'accompagne pas forcément d'une raideur de la nuque.
Propagation, traitement et vaccination
La maladie se propage facilement par les sécrétions et gouttelettes de salive émises par des malades ou des personnes qui hébergent le germe sans développer la maladie.
Lorsqu'un cas est détecté, les personnes qui ont été en contact avec le malade doivent prendre des mesures de prévention. On entreprend alors un traitement préventif antibiotique (rifampicine pendant deux jours ou, en cas de contre-indication, spiramycine pendant cinq jours). Il faut aussi se faire vacciner (vaccination, pour les souches A ou C, W135 et Y qui assure une protection pendant trois ans).
Suite à l'apparition de dix-huit cas de méningite dont quatre mortels, entre février 2001 et janvier 2002 dans le Puy-de-Dôme (France) on y poursuit une campagne de "vaccination de masse". Trente-cinq équipes médicales sont mobilisées et 73.000 doses de vaccin seront distribuées dans les écoles.
Alexandra Botelho
(22 janvier 2002)
Les autres "victimes"
de la crise argentine
La récession dure depuis quatre ans, elle a fait exploser le chômage, entraîné la mort de 30 personnes lors des manifestations de décembre, et fait deux autres "victimes": le sommeil et la libido des Argentins.
Leur activité sexuelle s'est effondrée, selon enquêtes et psychologues, et ils ne trouvent plus le sommeil. Ils sortent donc manifester à des heures insolites, au coeur de la nuit, comme entre jeudi et vendredi à Buenos Aires. Licenciements, salaires impossibles à retirer, factures qui s'accumulent, attentes interminables par 35 degrés Celsius devant les banques, craintes de voir leurs économies fondre avec la dévaluation du peso: les motifs de stress s'accumulent et ont profondément modifié ces derniers mois leurs comportements.
"L'atmosphère générale d'angoisse, de peur et de dépression entraîne un appauvrissement de la sexualité. Même celle des couples stables s'en ressent", constate la psychanalyste Irene Meler.
85% des couples touchés
Selon l'institut Daalessio, la crise affecte les relations de 85% des couples du pays. "Les situations de stress font que les couples ne sont plus disponibles pour l'érotisme", explique Jorge Helman, doyen de la Faculté de psychologie de l'Université de Buenos Aires. "La libido est concentrée sur la survie, pas sur la vie", précise le psychologue Cielo Rolfo. La multiplication des cas de dépression n'arrange rien. Ils se manifestent par "la nostalgie du futur, ce qui est paradoxal parce que la nostalgie est la douleur de ce qui est perdu", ajoute Jorge Herman. "Mais nous avons perdu notre futur", précise-t-il.
Selon différents instituts qui étudient le sommeil, quelque 8 millions d'adultes l'auraient perdu -sur 37 millions d'Argentins- et souffriraient, à des degrés divers, d'insomnie. Mais il y a pire, selon les psychologues: quand se perdent le sommeil et la possibilité de dormir au moins huit heures consécutives, se perd également la capacité de rêver.
JFN
(14 janvier 2002)
Au secours, les
OGM reviennent
Sur 103 aliments très courants contenant du maïs et du soja, 36 contiennent des organismes génétiquement modifiés, selon les analyses pratiquées par le mensuel "60 Millions de consommateurs" publiées dans son numéro de janvier.
Sur ces 103 aliments, dont certains de très grandes marques, des traces d'OGM ont été détectées dans 14 biscuits apéritifs (sur 18 testés), 3 sauces (sur 17), 4 biscuits sucrés (sur 15), 2 polentas (sur 2), 1 steack de soja, 2 céréales pour petit-déjeuner (sur 14 analysés), 9 aliments pour animaux domestiques (sur 9) et 1 plat cuisiné (sur 22).
Les fabricants des produits analysés ne sont toutefois pas en infraction avec la réglementation sur l'étiquetage, rendant obligatoire de mentionner la présence d'OGM pour les seuls aliments en contenant plus de 1%, souligne le mensuel de l'Institut national de la Consommation, qui s'interroge sur la traçabilité et les moyens d'installer une filière sans OGM.
Pour les clebs!
Sur les 36 échantillons testés positifs, un seul contient une quantité de matériel génétiquement modifié supérieure à 1%. Il s'agit de l'aliment pour chien "Complément riche en céréales et légumes" de la marque Leader Price contenant une quantité d'environ 15% de soja OGM identifié comme étant du soja Roundup Ready de Monsanto, d'après le mensuel. Mais les aliments pour animaux ne sont pas soumis à la réglementation sur l'étiquetage.
En France, le soja transgénique Roundup Ready de Monsanto peut être commercialisé, mais pas cultivé. De même, quatre maïs transgéniques sont autorisés, dont trois peuvent être vendus et cultivés. Pour les 35 autres échantillons, précise "60 millions de consommateurs", la quantité d'OGM est inférieure à 1%. Pour 25 d'entre eux, la contamination est inférieure à 0,1% et pour les 10 autres, il est impossible d'être plus précis.
Selon le journal, les résultats de ces analyses sont troublants et démontrent que "les produits que l'on pourrait croire sans OGM car non étiquetés en contiennent tout de même".
JFN
(9 janvier 2002)
Viande d'âne...
ça vous dit?
Ce n'est un secret pour personne: on se méfie de ce qu'on mange, surtout en ce qui concerne les viandes. Malheureusement, faute d'argent, cette maxime n'est pas valable chez tout le monde, de sorte que parfois on risque d'acheter "âne pour boeuf"!
Un cas aussi dégoutant qu'insolite vient de se dérouler dans un chantier de l'avenue Houari-Boumediène, en Algérie: un groupe d'individus peu scrupuleux a abattu des ânes, pour vendre la viande en tant que viande de boeuf.
Tentés par le gain, les imposteurs voulaient profiter de la naïveté et aussi des faibles ressources financières des gens qui se résignent à acheter les produits les moins chers du marché, au détriment de la qualité.
Heureusement que la tromperie a été découverte et dénoncée, avant le pire. Des citoyens ont surpris les malfrats en train de finir le dépeçage d'une bête. Toutefois, ils ont découvert au même endroit, la carcasse d'un deuxième âne dont la viande avait été déjà vendue et, fort probablement, mangée par certains.
Reste à savoir si la viande d'âne est comestible ou pas.
Alexandra Botelho
(12 décembre 2001)
Danger chez
les homosexuels
Les comportements à risques ont repris parmi les homosexuels masculins et l'épidémie de sida, en baisse en France depuis 1994, est sur le point de repartir.
L'institut de veille sanitaire, qui vient de rendre publiques les dernières données de l'épidémie, fait ainsi état d'une enquête réalisée en 2000 dans les établissements gays parisiens en 2000, confirmant "un niveau de prise de risques élevé". Plus de 30% des personnes interrogées dans ces établissements déclarent avoir des rapports anaux non protégés avec des partenaires occasionnels et 70 % des usagers fréquents de ces sex-clubs, backrooms et videoclubs - qui se déclarent en outre porteurs du virus du sida - affirment aussi avoir des rapports non protégés avec des partenaires occasionnels, selon l'institut de veille sanitaire.
Autre indice du recul de la prévention: le nombre de cas de syphilis est brutalement reparti à la hausse en 2000 à Paris, chez les homosexuels masculins, dont la moitié étaient séropositifs. Les nombre des cas de sida a commencé de baisser en France à partir de 1995 et cette tendance s'est fortement accentuée à partir de 1996, coïncidant avec la diffusion de nouvelles thérapeutiques anti-virales, les tri-thérapies.
De plus de 5.000 par an en 1995, le nombre des nouveaux cas diagnostiqués chaque année est tombé à environ 1.600 en 2001, mais la courbe descendante que dessinaient les experts s'est transformée depuis quelques mois en une ligne horizontale.
JFN
(30 novembre - 2 décembre 2001)
Les effets
du bio-terrorisme
"Les attaques bio-terroristes provoqueraient des dégâts psychiques beaucoup plus graves que les effets physiques".
Dans un éditorial du British Medical Journal, des chercheurs expliquent ainsi que les armes chimiques servent principalement d'instruments... de terreur. Elles provoquent la crainte d'un danger mal connu et mal contrôlé. Un effet irrationnel souvent plus puissant que leur effet réel...
En suscitant l'effroi, la confusion et un futur incertain, ces armes constituent donc une attaque d'ordre psychologique. Pour Simon Wessley, auteur de l'éditorial, "il est normal de s'attendre à un état de panique générale si de telles armes sont effectivement utilisées ou même simplement évoquées". Cette réaction psychologique à une menace virtuelle est d'ailleurs, d'ores et déjà, en train de se matérialiser dans certains pays.
Le climat général de malaise et d'anxiété qui prévaut aujourd'hui risque d'exacerber certains troubles psychiques. Pour Simon Wessley, cette "maladie sociale de masse" doit être traitée comme toutes les autres maladies. Voilà pourquoi il préconise que "l'incertitude, la frustration et la peur engendrés par ces menaces terroristes (soient) prises en charge par les pouvoirs publics".
JFN
(9-11 novembre 2001)
Trop de travail?
Mauvais pour la santé!
Les horaires de travail de plus en plus décalés imposés par la société moderne sont dangereux pour la santé. La chose est désormais prouvée...
En Grande-Bretagne, jusqu'à 20% des citadins exercent leur activité en dehors des heures légales de travail! Cet étonnant constat vient d'être posé par Shantha Rajaratnam et Josephine Arendt, du Centre de Chronobiologie de l'université du Surrey.
Or le travail décalé désynchronise les rythmes biologiques. Par voie de conséquence, il affecte les performances intellectuelles et physiques des travailleurs. Ces derniers perdent en effet le fil de leurs rythmes circadiens, qui régissent chaque cycle de 24 heures. Ces désordres accroissent les risques de dérèglement du sommeil, les problèmes gastro-intestinaux et la survenue de pathologies cardio-vasculaires.
Selon les auteurs, l'adaptation à ces nouveaux rythmes pourrait être accélérée de différentes manières. Par une exposition lumineuse contrôlée ou la prise de mélatonine par exemple. Cependant, les risques sanitaires deviennent alors importants.
Les auteurs appellent les employeurs à prendre connaissance de ces moyens. Et à développer un environnement professionnel mieux adapté aux nouveaux rythmes de travail. Car selon eux, "le non-respect des rythmes biologiques peut entraîner des effets désastreux sur la santé et la productivité d'une nation".
JFN
(5-7 octobre 2001)
Affaire Baycol:
Bayer nie tout
Les plaintes se multiplient aux Etats-Unis contre le groupe pharmaceutique allemand Bayer, qui a retiré son anticholestérol Baycol/Lipobay après des dizaines de décès suspects, et les avocats, rompus à l'exercice, se servent d'internet pour attirer les centaines de milliers de plaignants potentiels.
Selon Edward Fagan, un avocat new-yorkais qui s'est fait une réputation sur le dossier de l'indemnisation des travailleurs forcés et des comptes juifs en déshérence, "il y aura beaucoup, beaucoup de poursuites judiciaires". Il estime à 700.000 le nombre d'usagers du Baycol aux Etats-Unis, soit autant de plaignants potentiels, et à quelque 6 millions le nombre de personnes ayant pris ce médicament dans le monde.
Cette affaire pourrait devenir l'un des dossiers judiciaires les plus importants de "l'histoire de l'industrie pharmaceutique", a-t-il dit lors d'une conférence de presse vendredi à Berlin, après avoir lui-même déposé plainte dans le New Jersey. D'autres plaintes ont été déposées en Californie, dans l'Oklahoma mais aussi en Pennsylvanie et dans l'Illinois. Il ne s'agit pour l'heure que d'une phase préliminaire. C'est le tribunal où la plainte a été déposée qui décide du statut de plainte en nom collectif ou non, après une période dite de découvertes permettant aux plaignants d'obtenir des documents pour tenter de mieux définir leurs poursuites.
"Bien sûr que c'est pas nous"
Pour Bayer ces plaintes sont sans fondement. "Il n'a pas été prouvé de lien" entre les décès (plus d'une cinquantaine pour le moment) et la prise de l'anticholestérol commercialisé par Bayer, affirme le groupe de Leverkusen. Il a retiré son anticholestérol du marché le 8 août à cause des risques de dégénerescence des tissus musculaires. Pour l'instant Bayer refuse de prendre des charges qui lui serviraient ultérieurement à payer des dédommagements. La mobilisation pour porter plainte a été rapide -l'exercice est pratique courante aux Etats-Unis- et les cabinets d'avocats emploient les moyens les plus modernes pour attirer les clients.
En tapant Bayer Lawsuit (Bayer poursuites judiciaires) sur le moteur de recherche Google.com, les bandeaux publicitaires pour des cabinets d'avocats en passe de déposer ou ayant déjà déposé des plaintes en nom collectif fleurissent. Il suffit de cliquer sur le lien pour trouver toutes les informations nécessaires sur le Baycol et même remplir immédiatement et gratuitement un formulaire permettant éventuellement de participer à la plainte en nom collectif. Ces plaintes sont populaires parce qu'elles permettent de réunir tous les plaignants ayant un même grief ce qui donne plus de poids contre de puissants groupes industriels ou financiers. Pour le client la procédure est souvent gratuite, les avocats se payant sur les éventuelles compensations.
A l'amiable, avec des $
La plupart des cas se règlent à l'amiable souvent après des années de bataille judiciaire, la partie accusée acceptant de payer les dédommagements qui peuvent atteindre des milliards de dollars.
Ainsi American Home Products, un groupe pharmaceutique américain, a déjà payé 11 milliards de dollars pour dédommager les victimes de ses traitements amaigrissants Pondimin (Fenfluramine) et Redux (Dexfenfluramine), qui se sont avéré provoquer des dégâts sur les valves cardiaques.
Le groupe, qui a retiré les produits du marché en 1997 alors qu'ils avaient été utilisés par 6 millions d'Américains, a réussi à négocier un règlement à l'amiable et le dossier devrait être définitivement clos à la fin de l'année.
JFN
(21 août 2001)
La pollution
de l'air en ville
L'air que nous respirons n'est pas toujours bien pur...
Plusieurs sources polluantes interviennent dans la dégradation de sa pureté : les émanations des automobiles (dont le monoxyde de carbone, le dioxyde d'azote, le plomb et les oxydes de plomb...), les déchets industriels, et même des chlorofluorocarbones qui arrivent à passer à travers les béances de la couche d'Ozone.
A Paris, le laboratoire d'hygiène de la ville et le laboratoire de la préfecture de police ont effectué des essais pour déterminer le degré de pollution de l'air. Plusieurs trajets ont été étudiés dans Paris, en proche et en grande banlieue.
Piétonniers mais... pas piétonniers
Les résultats sont très étonnants. Il semble qu'on est mieux protégé de la pollution quand on circule à pied qu'en voiture. Les niveaux de pollution les plus élevés sont retrouvés sur le périphérique et ses abords. Par ailleurs, le niveau de pollution dépend de la vitesse et du nombre de voitures, de l'heure et de la saison! Ainsi, les beaux jours ensoleillés avec peu de vent s'accompagnent fréquemment de pic de pollution au dioxyde d'azote. La préfecture de Paris instaure alors une diminution de la vitesse autorisée des voitures de 20 km/h, permettant une meilleure résolution de la pollution. Elle incite également les Parisiens à utiliser les transports publics en rendant le stationnement résidentiel gratuit.
Les quartiers les moins touchés par la pollution atmosphérique en ville restent quand même les quartiers piétonniers...
JFN
(25 juillet 2001)
Il perd 100 kilos
en moins d'un an
Grâce à la chirurgie dite du "by-pass", Thierry Ridel, un Rouennais de 40 ans qui pesait plus de 200 kilos, vient de perdre plus de la moitié de son poids en moins d'un an, retrouvant ainsi goût à la vie.
A 40 ans et obèse depuis l'enfance, Thierry Ridel a retrouvé la joie de vivre. "J'ai toujours été gros, mais ces dernières années ont vraiment été très difficiles, car je n'arrivais plus à me déplacer, le moindre effort se payait comptant, je ne pouvais plus sortir de chez moi", explique celui qui aujourd'hui pèse entre 90 et 91 kilos pour 1m80.
Un premier régime à l'âge de six ans, plus de 100 kilos à la majorité: ce Rouennais a connu un véritable calvaire et témoigne aujourd'hui pour donner aux obèses l'espoir et l'envie de changer de vie, "car être gros comme je l'ai été est un enfer, on vit hors norme et hors de la société".
C'est au CHU de Rouen (Seine-Maritime), dans le service du professeur Paul Ténière, que Thierry a subi cette impressionnante transformation. "ll faut que la personne qui vient dans ce service soit convaincue du résultat et soit coopérative, car l'obésité peut se soigner à condition d'y mettre du sien", explique le patron de la chirurgie digestive du CHU.
Pour traiter l'obésité de Thierry Ridel, le chirurgien a en fait procédé à une réduction de l'estomac en préservant une petite collerette gastrique au bout de l'oesophage branchée sur l'intestin grêle: l'estomac est ainsi complètement coupé, une pratique de plus en plus employée.
Trois mois après l'opération en mai 2000, Thierry Ridel avait déjà perdu 45 kilos, et au 1er janvier 2001 il en avait perdu 70.
JFN
(6-8 juillet 2001)
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