La "Smart" a
cinq ans

Cinq ans après le lancement en grande pompe de la petite voiture et les quelques déboires commerciaux qui ont suivi, "l'aventure Smart" continue avec de nouvelles perspectives représentées cette année par l'arrivée début 2003 sur le marché de la version Roadster.

L'usine Micro Compact Car Smart (MCC) GmBH (groupe germano-américain Daimler Chrysler) de Hambach, près de Sarreguemines, a fêté, dimanche dernier, sans grande cérémonie le cinquième anniversaire de l'inauguration. En 1997, deux chefs d'Etat, le chancelier allemand Helmut Kohl et le président Jacques Chirac avaient porté l'usine sur ses fonds baptismaux. Après les résultats médiocres de 1998 (20.000 unités vendues en six mois), l'horloger suisse SMH, fabricant de la Swatch avait quitté la joint venture formée avec Mercedes. DaimlerChrysler, qui a repris l'affaire en main, est ensuite parvenu à faire décoller les ventes, jusqu'à 116.000 voitures vendues en 2001, grâce notamment à son réseau de points de vente.
Selon les responsables de l'usine, le redressement est également dû à une politique de nouveaux produits (modèle Cabrio en 2000, conduites à droite en 2001) ou encore à l'acquisition de nouveaux marchés avec notamment en 2002 l'Afrique du Sud, la Croatie, la Hongrie, Israël. La "période sombre est aujourd'hui révolue", assure Jean-Yves Schmitt, responsable de la communication de l'usine mosellane qui affirme que "la Smart est désormais devenue pour certains un objet de culte".

Humilité de mise

Aujourd'hui, malgré des résultats positifs -progression de 14% des ventes en 2001- l'heure est à l'humilité. "Au départ, on s'était fixé un objectif de 200.000 voitures par an: ça n'était pas réaliste, on a été trop ambitieux", reconnaît M. Schmitt. "Pour les ventes en 2002, on ne se fixe pas d'objectif", précise M. Schmitt qui indique simplement que 92.800 voitures avaient été vendues fin septembre. Toutefois, les 14% de progression en 2001 ne seront pas atteints cette année étant donné le tassement probable des ventes en fin d'année.
Seule précision financière donnée par Smart, l'usine espère atteindre le "break event" (équilibre financier) en 2004. La même discrétion est de mise pour la sortie annoncée début 2003 du modèle Roadster: "le passé nous a appris à être prudent avec les annonces", indique M. Schmitt qui ne donne ni chiffre, ni objectif. La Smart Roadster, une version "sport" de 3,40 m de long contre 2,50 pour la Smart City Coupé qui existe actuellement, a été présentée au grand public au Mondial de l'automobile en septembre à Paris. "Avec le Roadster on ouvre une nouvelle page de l'aventure en continuant notre politique de nouveaux produits", résume M. Schmitt.

JFN
(30 octobre 2002)

L'ICANN sous
surveillance US

Le département américain du Commerce a annoncé qu'il donnait un an à l'ICANN pour améliorer son fonctionnement, tout en autorisant cet organisme à poursuivre sa tâche de gestion des noms de domaine internet.

Nancy Victory, directrice de l'Administration nationale américaine des télécommunications et de l'information, s'est dite "déçue" par l'action jusqu'ici accomplie par l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), mais a ajouté que l'instance dite de gouvernance de l'internet méritait une chance de poursuivre les réformes qu'elle a commencées cette année. Le département du Commerce surveillera étroitement l'ICANN au cours de l'année à venir pour s'assurer qu'il rend des comptes aux internautes et qu'il n'outrepasse pas ses pouvoirs, a-t-elle précisé.
L'administration américaine veut demander à l'ICANN de rendre compte chaque trimestre de son activité et de présenter avant la fin de l'année un projet d'amélioration de la sécurité du système de noms de domaine. Le président de l'ICANN, Stuart Lynn, s'est dit content de l'accord conclu avec le département du Commerce. "La coopération et le soutien continuel du département du Commerce permettront à l'ICANN d'achever son processus de réforme en cours et de reprendre sa marche vers ses objectifs affichés", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Cet accord donne au département du Commerce un plus grand rôle dans le fonctionnement de l'ICANN et le conduira à travailler avec les autres Etats pour donner plus de place aux gouvernements dans l'organisme international. L'ICANN, formée en octobre 1998, est une société de droit privé américain à but non lucratif, indépendante du gouvernement des Etats-Unis. Elle est chargée de coordonner les adresses IP (Internet Protocol), les noms de domaines et les protocoles internet permettant de transcrire les chiffres d'une adresse IP en un nom de site.

JFN
(25 septembre 2002)

Burger King vendu
pour 2,2 milliards de $

Le Britannique Diageo, numéro mondial des boissons alcoolisées, a annoncé la vente de la chaîne de restaurants rapides Burger King à des intérêts américains pour un montant de 2,26 milliards de dollars (2,27 milliards d'euros).

L'acquéreur est un consortium de sociétés américaines à capital-risque dirigé par le groupe Texas Pacific. Parmi ses associés se trouvent la banque d'affaires américaine Goldman Sachs.
Diageo souhaite se recentrer sur son activité de fabrication et de vente de boissons alcoolisées dont les marques les plus connues sont Johnnie Walker, Guinness et Bailey's, activité qui est beaucoup plus lucrative que la restauration.
Au deuxième rang du fast-food derrière McDonald's, Burger King a plus de 11.000 restaurants dans le monde. AP

JFN
(30 juillet 2002)

Poursuites pénales
contre J-M. Messier?

L'ancien Pdg de Vivendi Universal (VU), Jean-Marie Messier, est depuis quelques jours dans le collimateur de la justice américaine, à la suite d'une plainte déposée par des actionnaires américains de VU l'accusant de les avoir induits en erreur sur la situation financière du groupe.

VU s'est refusé à tout commentaire à la suite de cette offensive judiciaire, qui s'ajoute aux plaintes déposées en France par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM) de Colette Neuville et à celle que se prépare à déposer Deminor, une autre association d'actionnaires présidée par Fabrice Remon. M. Remon a cependant affirmé à l'AFP attendre les conclusions définitives de l'audit sur la situation du groupe commandé par le nouveau Pdg de VU, Jean-René Fourtou, et qui devrait être terminé en septembre. "Nous ne ferons rien avant d'en avoir pris connaissance", a-t-il indiqué.
VU est par ailleurs sous le coup d'une enquête de la Commission des opérations de bourse (COB) sur la qualité de son information financière depuis début janvier 2001. Des agents de la COB se sont déjà rendus au siège du groupe à Paris pour vérifier ses documents. Les actionnaires américains, regroupés au sein de Rosenbaum Partners, ont intenté une action à la fois contre VU et M. Messier, dans un contexte de défiance à l'égard des grands groupes aux Etats-Unis.

Des actionnaires se disent trompés

Selon le cabinet juridique Wolf Haldenstein Adler Freeman and Herz LLP, les plaintes ont été déposées auprès d'un tribunal fédéral à New York par les actionnaires estimant avoir été trompés par des commentaires boursiers erronés qui ont gonflé le cours des actions de Vivendi Universal. Les plaignants reprochent par ailleurs à M. Messier d'avoir dissimulé la gravité des problèmes de trésorerie du groupe, induits notamment par des acquisitions qui se sont traduites par un endettement de 18 milliards de dollars. Vivendi Universal étant domicilié à Paris, les plaintes américaines pourraient être renvoyées sur des tribunaux français, indique-t-on de sources judiciaires.
Mme Neuville, qui a été déboutée devant le tribunal de Commerce de Paris d'une demande d'expertise du processus de décision au sein de VU, devrait interjeter appel. Elle souhaite savoir "comment ont été prises les décisions qui ont mené à la situation catastrophique" actuelle de VU et connaître "exactement la valeur des actifs et le montant des passifs". Les actionnaires français peuvent intenter des actions à leurs frais, notamment en responsabilité sociale et pour faute de gestion contre l'ancien Pdg de VU.

J2M "poursuivable"

Par ailleurs, contrairement à des informations qui avaient couru peu avant le limogeage de M. Messier le 3 juillet, le conseil d'administration de VU n'a pas le pouvoir de l'exonérer d'éventuelles poursuites pénales. "Ce serait totalement illégal et le conseil d'administration est co-responsable avec le Pdg" de la gestion du groupe, a réaffirmé vendredi Mme Neuville. M. Remon a pour sa part estimé que les administrateurs de VU ne pourraient prendre une telle initiative sans s'exposer eux mêmes à des poursuites s'il s'avère que des fautes de gestion peuvent être imputées à M. Messier.

JFN
(24 juillet 2002)

Un Européen sur dix
travaille le dimanche

Les Européens travaillent le week-end. Environ 20% des salariés européens ont travaillé régulièrement le samedi et 10% le dimanche au cours de l'année 2000, en particulier les femmes, constate une étude d'Eurostat.

Au sein de l'Union européenne, ce sont les femmes qui travaillent le plus, avec 25% des salariées qui ont travaillé régulièrement le samedi, contre environ 20% des hommes. Les chiffres de 2000 sont similaires à ceux de 1992, précise l'enquête menée sur les forces de travail en 2000 par l'Office statistique des Communautés européennes de Luxembourg. Le dimanche, 10,7% des salariées européennes ont travaillé régulièrement, pour 9,9% des hommes.
Les pourcentages augmentent à 25,2% pour le travail occasionnel le samedi pour les femmes et 16,8% pour les hommes. Environ 16,6% des salariés ont travaillé occasionnellement le dimanche et 11,8% des salariées.
Le travail régulier du samedi a concerné majoritairement les femmes dans onze des quinze pays membres de l'UE, et dix pays pour le travail dominical.

Par contre, les belges...

Le travail régulier du samedi concernait plus d'un quart des salariés des deux sexes en Espagne et en Italie, des femmes au Danemark, aux Pays-Bas et en Autriche, et des hommes au Royaume-Uni et en Grèce.
Le dimanche, ce sont de nouveau les Scandinaves qui ont le plus travaillé (les Suédoises avec 21% et les Danoises avec 20%).
Par contre, la Belgique affichait des faibles pourcentages de travail régulier le week-end pour les hommes comme les femmes mais le travail occasionnel y était fréquent (27% le samedi et 20% pour les hommes et les femmes).
Ce sont les secteurs de l'hôtellerie et des restaurants où les Européens ont le plus travaillé: près de 50% des femmes et deux tiers des hommes employés dans ce secteur pour le samedi, et 60% des femmes et 70% des hommes pour le dimanche.
Dans la distribution, la moitié des salariées et un tiers des salariés ont travaillé régulièrement le samedi dans la distribution.
La santé a également fait travailler les salariés européens le week-end (30% pour les deux sexes le samedi et 50% le dimanche).

JFN
(16 juillet 2002)

Jean-Marie Messier
sur la sellette

Une semaine cruciale s'ouvre pour Vivendi Universal, dont le conseil d'administration se réunit aujourd'hui mercredi à New York, après plusieurs semaines de spéculations tous azimuts sur la stratégie future du deuxième groupe mondial de communication et le sort de son PDG Jean-Marie Messier.

Confronté à une situation financière critique (notamment une dette d'au moins 17,5 milliards d'euros) et difficile à évaluer avec précision (les engagements hors bilan sont sujets à controverse), le groupe dirigé par M. Messier peine depuis le début de l'année à déterminer une stratégie de long terme qui lui permette d'en sortir. D'où l'effondrement de son cours de bourse, qui fait craindre à certains la possibilité d'une OPA hostile, sur fond de division présumée des administrateurs français et nord-américains du groupe. Pour remédier à cela, Jean-Marie Messier s'est attaqué aux foyers de pertes que constituent le groupe Canal+ et les activités internet, mais les marchés lui réclament sans relâche de faire rentrer de l'argent frais destiné au désendettement, ce qui passe par des cessions d'actifs.
La vente de la participation dans le bouquet satellitaire britannique BSkyB et l'arrêt du projet de fusion entre les bouquets italiens Telepiu (détenu par VU) et Stream (contrôlé par News Corp.) lui ont permis de gagner du temps. Dans le même but, l'opérateur téléphonique Cegetel envisage plusieurs cessions à l'international en 2002 afin de contribuer au désendettement de sa maison-mère, a affirmé au Figaro son président Philippe Germond. Cegetel pourrait revendre les 49% détenus dans l'opérateur polonais Elektrim, les 100% du Hongrois Matel, les 7% d'un opérateur mobile égyptien détenu majoritairement par Vodafone, et les 100% du premier opérateur mobile au Kenya, ce qui rapporterait plusieurs centaines de millions d'euros.

Le cours de 1997

Mais ces annonces n'ont pas permis d'améliorer sensiblement le cours du titre VU, qui peine à sortir de la zone comprise entre 30 et 35 euros, soit un retour à son niveau d'il y a cinq ans, quand dans le même temps l'indice CAC 40 de la bourse de Paris a pratiquement doublé. L'action VU avait grimpé jeudi de 5,48% à 33,49 euros sur des informations de cession d'une partie du capital de Vivendi Environnement, mais a de nouveau stagné en fin de semaine, ce qui représente une baisse de 46% depuis le début de l'année.
Concernant l'ex-Générale des eaux, plusieurs journaux ont prêté l'intention à VU de soumettre à son conseil d'administration de ce mercredi le projet de céder entre 15 et 20% du capital de cette filiale qu'il détient actuellement à hauteur de 63%, ce qui rapporterait autour de 2 milliards d'euros. VU abandonnerait le contrôle majoritaire de ses métiers historiques (l'eau, la propreté, l'énergie), mais chercherait dans le même temps à vendre des parts à un "noyau dur" d'institutionnels français, tels la Caisse des dépôts et la Société générale, pour maintenir VE sous contrôle hexagonal.
Jean-Marie Messier, auquel était reprochée il y a encore un mois une incessante communication, est cependant resté muet sur cette option, tout comme son groupe, à quelques jours du conseil d'administration.
L'incertitude demeure donc sur sa capacité à convaincre les administrateurs de la pertinence de sa stratégie pour améliorer les comptes. Des doutes que n'a pas contribué à lever l'un des hommes forts du capitalisme français, le président du conseil de surveillance de l'assureur Axa Claude Bébéar, quand il a suggéré publiquement mercredi un changement de "stratégie" voire de "management" chez Vivendi Universal.

JFN
(29 mai 2002)

Baisse des impôts
en France

Les législatives approchent et ça se voit! Les sondages font leur retour et selon le dernier en date de chez Ifop, 63% des français font confiance au gouvernement Raffarin pour diminuer les impôts.

Ces chiffres, toujours ces chiffres... Le sondage Ifop publié par "Dimanche Ouest-France" a donné quelques autres précisions sur les pensées des français à l’aube des élections.
La moitié des personnes interrogées fait "plutôt" et 13% "tout à fait" confiance au nouveau gouvernement de droite; tandis que 19% ne lui accordent "plutôt pas" et 13% "pas du tout" leur confiance.
70% des français pensent que la baisse de l'impôt sur le revenu aura un impact positif sur la relance de la consommation, contre 25% qui sont d'un avis contraire; et presque autant (69%) prédisent un impact positif sur le pouvoir d'achat (contre 26%).

"Inégalistés, vous avez dit inégalités"?

En revanche, 49% des personnes interrogées redoutent un impact négatif sur les inégalités sociales et 48% sur l'équilibre budgétaire, contre 42% qui pensent que la baisse de l'impôt sur le revenu aura des conséquences positives dans ces deux domaines.
Lorsqu'on leur demande si la réforme de la fiscalité leur bénéficiera personnellement, 55% des Français répondent qu'elle leur sera "un peu" profitable et 33% "pas du tout", les plus pessimistes étant les ouvriers: 43% pensent qu'ils en bénéficieront "un peu" et 45% "pas du tout".
On a bien vu ce que les chiffrent valent lors des présidentielles, mais s’ils ne permettent pas d’avoir une estimation très précise, ils nous fournissent déjà de bonnes indications globales.
Ben!, vu comme ça, ça s’annonce pas trop mal pour Raffarin et ses copains...

Julien Gilles
(22 mai 2002)

Argentine: le pire
continue

Jorge Remes Lenicov est victime de la pire crise économique de l'histoire de l'Argentine, attisée par les exigences des organismes monétaires internationaux, les divergences au sein du péronisme et les incessantes protestations sociales.

La disgrâce de M. Remes, 53 ans, s'est accélérée lorsque le Parlement a refusé son plan d’échange des placements des clients des banques contre des bons d'Etat à cinq ou dix ans. Et ce au milieu d'une mobilisation intense des épargnants.
Les récentes et nombreuses exigences formulées par le Fonds monétaire international (FMI) ainsi que la perspective des futures confrontations intérieures avec les Parlementaires et les gouverneurs de province péronistes (parti au pouvoir), avaient découragé l’homme de 53 ans.
Le FMI réclamait le respect de certaines conditions par les 24 provinces. Entres autres, réduire leurs déficits d’au moins 60% et s’engager à arrêter l’émission de bons qui, associés aux titres de l’état, représentent 5 milliards de Pesos, soit un tiers de l’argent en circulation dans le pays.

Levée de bouclier des gouverneurs

Face à ces exigences on ne peut plus radicales, et étant donné les situations sociales très tendues, les 14 gouverneurs péronistes ont élevé la voix de concert avec le Parti radical et le Frepaso (centre-gauche).
Suite à la déclaration d’un moratoire unilatéral sur la dette publique du pays d'un montant de 141 milliards de dollars par l’éphémère Président Adolfo Rodriguez Saà, Remes escomptait bien arracher au FMI la reprise de l'aide financière suspendue, d'un total de 9 milliards de dollars, et cherchait les moyens de retrouver un crédit international
Mais par son retard continuel à élaborer un plan de redressement durable, Jorge Remes Lenicov a perdu son crédit auprès du FMI qui pourtant lui vouait une certaine sympathie depuis qu’il avait succédé à son prédécesseur. Ce dernier ne tenant jamais ses promesses…lui non plus. Les incessantes disputes au sein du gouvernement argentin ne jouant en rien pour l’amélioration de la situation.

Qui sauvera l’Argentine?

Quatre Ministres de l’économie en quatorze mois. Et aucune amélioration significative en vue... Aucun de ces hommes n’a pu trouver le moyen de sortir la deuxième économie sud-américaine de la crise. L’Argentine connaît son 46ème mois de récession et un taux de chômage affolant touchant officiellement 22% de la population. 14 des 36 millions d’habitants du pays vivent dans une extrême pauvreté.
A cette heure le "corralito" n’a toujours pas été résolu. Les fonds de dizaines de milliers d’épargnant sont toujours bloqués depuis le 3 décembre et ceux ci manifestent donc toujours leur colère dans les rues de Buenos Aires.
Rappelons que ce fût ce dernier élément qui fût la principale raison des chutes du président Fernando de la Rua et de son fugace successeur Adolfo Rodriguez Saà.

Julien Gilles
(29 avril 2002)

Menaces terroristes
sur des banques US?

Le FBI a mis en garde publiquement plus de 1.200 banques américaines dans le nord-est des Etats-Unis contre de possibles attentats terroristes, et des responsables de l'administration Bush ont annoncé que ces informations non confirmées provenaient en partie d'un haut dirigeant d'Al-Qaïda détenus par les Américains.

Les autorités ont toutefois précisé qu'elles n'avaient pas d'informations concernant un complot précis ou des menaces à l'encontre d'une institution financière particulière, mais selon une source judiciaire, les autorités craignaient un attentat suicide. Un autre haut responsable a affirmé que la menace n'était pas spécifiée.
Cet avertissement que le FBI a décrit comme de possibles "attaques physiques" était en partie basé sur des informations données par Abu Zubaydah, le plus important dirigeant terroriste d'Al-Qaïda détenu par les Américains, selon deux responsables, mais on ignorait s'il avait dit la vérité.

Capturé et blessé

Abu Zubaydah était un des principaux responsables des opérations terroristes d'Oussama ben Laden, et il était au courant des complots du réseau Al-Qaïda et des cellules opérationnelles. Il a été capturé par les autorités pakistanaises et américaines au Pakistan il y a quelques semaines et il se remet de blessures par balles subies lors du raid qui a conduit à son arrestation.
"Nous ne demandons pas aux banques de fermer, et nous n'exhortons pas les gens à rester éloignés des banques", a toutefois déclaré le ministre de la Justice John Ashcroft.
Mais l'avertissement du FBI a été lancé publiquement à plus de 1.200 banques, institutions financières et forces de l'ordre en Virginie, au Maryland, dans le Delaware, la Pennsylvanie, le New Jersey, le Connecticut, le Massachusetts, Rhode Island, le Maine, le Vermont, le New Hampshire et le District de Columbia.

JFN
(23 avril 2002)

Le Floch-Prigent est
revenu en france

L'ex-PDG d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent, est revenu en France vendredi dernier en provenance du Liban où il avait été hospitalisé, contraignant la justice à renvoyer le 4 mars le procès en appel de l'un des volets de l'affaire Elf.

Loick Le Floch-Prigent avait l'air en pleine forme. L'hospitalisation le 27 février de M. Le Floch-Prigent, condamné en 2001 à trois ans et demi de prison ferme pour abus de biens sociaux dans un des volets de l'affaire Elf, avait contraint la cour d'appel de Paris à renvoyer le procès le 4 mars. L'ensemble des prévenus est à présent convoqué le 13 mai, pour une audience dite de fixation, le temps pour la cour d'appel d'effectuer une expertise médicale de l'ancien PDG d'Elf.
Le procès, une infime partie du grand dossier Elf encore à l'instruction, ne devrait donc réellement commencer qu'à l'automne. Le parquet s'était, à l'audience du 4 mars, clairement exprimé en faveur du renvoi: "Loïk Le Floch-Prigent est l'auteur principal de l'abus de biens sociaux, il n'est pas envisageable de juger les complices et les receleurs éventuels indépendamment de l'auteur principal", avait estimé Marc Guirimand, substitut général de la cour d'appel.

Pas l'intention de fuir

Venu au Liban le 25 février avec un visa de tourisme et hospitalisé à Zghorta (nord) pour une pancréatite aiguë deux jours plus tard, il avait quitté l'hôpital il y a une semaine. Selon un de ses avocats, Me Henri Moawad, il se trouvait depuis à Beyrouth où il poursuivait ses activités en tant que spécialiste des affaires pétrolières.
Jeudi, Me Moawad, qui annonçait le retour à Paris de M. Le Floch-Prigent lundi, indiquait que son client "souffre toujours de tension nerveuse et de dépression et poursuit un traitement". Dans un courrier envoyé au quotidien Le Monde fin mars, l'ancien PDG assurait qu'il "n'avait pas l'intention de fuir (ses) responsabilités vis-à-vis de la justice", rappelant qu'il ne s'était "jamais dérobé" à aucune convocation" des juges.
M. Le Floch-Prigent devrait à présent être examiné par des experts avant l'audience du 13 mai. Lors du procès en première instance, le 30 mai 2001, l'ancien ministre Roland Dumas avait été condamné à six mois de prison ferme et deux ans avec sursis. M. Le Floch-Prigent et son bras droit Alfred Sirven avaient écopé respectivement de trois ans et demi et quatre ans de prison ferme. Christine Deviers-Joncour, à qui la justice reproche d'avoir touché des salaires, versements et autres avantages à hauteur de 64,5 millions de francs (9,8 M d'euros) sans contrepartie réelle, avait été pour sa part condamnée à trois ans de prison dont 18 mois ferme.

JFN
(9 avril 2002)

Mont-Blanc: les gros-
culs reviennent

Trois ans après l'incendie qui avait coûté la vie à 39 personnes et un mois après la réouverture du tunnel aux voitures, les premiers camions et autocars circuleront à nouveau sous le Mont-Blanc à partir de ce lundi midi, avec une circulation alternée.

Après plusieurs semaines de discussions tendues, la France et l'Italie sont parvenues vendredi à établir un calendrier précis de la réouverture progressive du tunnel du Mont-Blanc aux poids lourds.
Seuls les autocars et les poids lourds jusqu'à 19 tonnes pourront circuler. A partir du 13 mai, le tunnel sera rouvert aux plus de 19 tonnes, à l'exclusion des véhicules de plus de quatre essieux et des poids lourds les plus longs, qui devront attendre le 25 juin.
Un rendez-vous qui provoque toujours la colère des habitants et élus de la vallée de Chamonix. Les camions transportant des matières dangereuses et les véhicules les plus polluants ne pourront pas emprunter le tunnel.
L'Italie, qui fait pression depuis des mois pour une ouverture rapide du tunnel aux poids lourds, a accepté ces délais à plusieurs conditions, exigeant en particulier la "garantie absolue" que ce calendrier serait appliqué.
Rome a aussi demandé la fin de la circulation alternée en septembre, avec un abaissement de la vitesse limite de 70 à 50 km/h. La France ne s'y est pas engagée pour le moment.

Le combat continue

Les camions, stockés sur deux aires d'attente, pourront circuler par tranches de 45 minutes toutes les deux heures. Selon le GEIE, chaque vague permettra le passage d'un maximum de 90 camions, ce qui ne pourra au total absorber qu'un tiers du trafic franco-italien.
Les élus de la vallée de Chamonix et les associations ont accepté le retour des camions de moins de 19 tonnes, qui représentent moins de 10% du trafic international, mais refusent toujours de voir revenir les camions de plus fort tonnage. "Nous continuons à nous battre", a déclaré le maire de Chamonix, Michel Charlet (DVD), qui déposera dès lundi un recours en référé devant le Conseil d'Etat contre l'ouverture aux véhicules de plus de 19 tonnes.
"Si pour lundi tout devrait bien se passer, en revanche ça va commencer à chauffer pour le 13 mai, et le 25 juin, ce sera très très chaud", a assuré M. Charlet, qui a évoqué le manque de sécurisation dans le tunnel en raison de sa largeur, mais aussi l'accès par la route à ce tunnel.
"Malgré trois ans de fermeture du tunnel, l'Etat commence seulement cette semaine les travaux de mise à deux fois deux voies de la route d'accès sur une quinzaine de kilomètres. Ces travaux qui doivent durer trois ans vont occasionner des bouchons phénoménaux dans la vallée de Chamonix", a dénoncé le maire.
Le tunnel, fermé depuis l'incendie du 24 mars 1999, est rouvert à la circulation des voitures depuis le 9 mars.

JFN
(8 avril 2002)

Acier: l’Europe
réagit!

L’UE a réagi aux mesures protectionnistes prises par le Président Bush par des droits de douanes supplémentaires sur l’acier importé en Europe.

Dès le 3 avril, des taxes pouvant aller jusqu’à 26% seront appliquées sur 15 types d’aciers importés en Europe. Il s’agit bien évidemment d’une mesure de sauvegarde afin de se protéger des importations massives en provenance des pays frappés par la décision, jugée "infondée et injuste" du Président Bush. Les pays pauvres ne sont donc pas concernés.
"L'UE ne recherche pas la confrontation", a déclaré le président de la Commission européenne Romano Prodi. "Nous ne faisons que défendre, comme il se doit, nos propres intérêts".

Conforme aux règles de l’OMC

Le commissaire européen au commerce, Pascal Lamy, a estimé que la décision prise par Bruxelles était en accord avec les règles de l’organisation mondiale du commerce. Bush est toujours accusé par l’UE de vouloir faire payer aux autres l’échec de la sidérurgie américaine, lourde et dépassée. Pourquoi l’Europe devrait-elle débourser pour cela alors que son industrie sidérurgique à fourni d’importants efforts de restructuration afin d’être à nouveau rentable?
L’ambiance est tendue entre, d’une part les Etats-Unis, et d’autres part toutes les nations exportatrices victimes du protectionnisme américain. Selon M. Lamy c’est 16 millions de tonnes d’acier produits par des nations telles que la Corée du Sud ou la Chine qui risquent d’arriver en Europe alors que les 6 millions de tonnes d’acier européen exportées chaque année aux Etats-Unis ne sont même plus garanties d’êtres écoulées.

Julien Gilles
(2 avril 2002)

Acier: le libre-échange
version "USA"

C’est une drôle de conception du libre échange, tant prôné par l’OMC, que nous ont récemment présenté les Etats-Unis. Pour sauvegarder l’industrie sidérurgique nationale, Bush n’a pas hésité à imposer une taxe sur l’acier importé dans son pays par les plus importants exportateurs.

La taxe applicable dès le 20 mars, consiste en des droits de douane compris entre 8 et 30% concernant dix types d’acier différents. Bien évidemment, la nouvelle a provoqué une levée de bouclier au sein de l’Union européenne qui a condamné la mesure et a déclaré qu’elle déposerait plainte auprès de l’OMC. Parmi les pays concernés, on peut citer l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, la France, le Japon, les Pays-Bas, la Russie et la Turquie. Certains pays comme le Canada ont quant à eux été exemptés de cette taxe en raison de leur faible exportation d’acier.

Action...réaction

Afin de protéger le marché européen des afflux soudains d’importation que pourrait engendrer cette nouvelle réglementation, l’Union européenne va prendre des mesures conservatoires dans la limite de ce qu’autorise l’OMC. Selon le commissaire européen au commerce Pascal Lamy, la décision de Bush ne se justifie que par des raisons de politique intérieure. En effet il paraît clair qu’il a prit cette décision à la « va-vite » pour satisfaire les lobbies protectionnistes de l’acier dans l’optique des élections à mi-mandats qui auront lieu au mois d’octobre-novembre.

Outre l’Union européenne, d’autres nations lèvent le point face à cette décision. En premier lieu le Japon où elle est très mal perçue étant donné que le Président des Etats-Unis n’en avait pas parlé lors de sa visite le mois dernier. Ensuite l’Australie, la Nouvelle Zélande et enfin dernièrement la Chine. Nations qui ont toutes trois déposé plainte devant l’OMC. Il semblerait que Bush démontre une fois de plus avec quel tact il sait gérer les problèmes de son état...

Julien Gilles
(18 mars 2002)

Israël et le High-tech:
pari perdu.

Depuis dix ans, ce pays misait gros sur ce secteur très prometteur mais aujourd’hui largement sinistré. Son économie va le sentir passer.

L’importance des nouvelles technologies est considérable en Israël. Tout a démarré au début des années 1990. Ce pays, dépourvu de ressources naturelles avait besoin d’un axe de développement solide. Misant donc sur ce qu'il possède, la matière grise, le pays a parié sur le high-tech. Avec 140 ingénieurs pour 10 000 habitants, souvent venus de Russie, cela semblait fonctionner.
Pour preuve, l'an dernier, cette activité représentait 13% du PIB soit un tiers de plus qu'aux Etats-Unis.
Seulement voilà, certaines valeurs semblant sûres hier, se sont révélées fragiles, telles ces 1600 start-up Internet qui ont vu le jour sur la seule année 1999! Très peu d’entre-elles ont survécu à l’éclatement de la bulle Internet, rendant ainsi tout les investissements passés inutiles. En plus de cela, l’économie israélienne paye au prix fort son adossement à celle de son principal partenaire économique, les Etats-Unis. En effet, la crise oblige, les montants américains destinés au capital-risque, c’est à dire la moitié des fonds d’amorçage en Israël, ont fondu de plus de 30% sur la fin 2001 par rapport à l’année 2000.

Triste bilan

Mais la crise ne s’arrête pas aux seules industries et s’étend aussi a la bourse. Il y a en Israël plus de 100 sociétés cotées au Nasdaq. C’est la plus forte présence d’un pays non américain. Le pays tout entier subit donc la chute de la Bourse électronique américaine. La division par 40 du cours de Magic Software, pourtant la star israélienne du logiciel de maintenance, reflète au mieux la situation!
Ce dramatique ralentissement du pilier central de l’économie israélienne n’est pas la seule raison de sa mauvaise santé économique. En effet l’Intifada plombe aussi sérieusement les comptes de l’Etat hébreu! Les pertes dues à la chute libre du secteur touristique sont estimées à 3 milliards d’euros, le taux de chômage frise les 10% et enfin, le plus inquiétant, le PIB a diminué de plus de 2% sur l’année 2001 alors qu’il augmentait encore de 6.2% en 2000! C’est la première baisse du PIB israélien enregistrée depuis 1953.
Enfin pour clore le sujet sur un ton plus optimiste, sachons tout de même que certains domaine du High-tech israélien se porte bien malgré la crise. Ainsi Tel-Aviv continue d’exceller dans le secteur des biotechnologies. Secteur il est vrai peut-être quelque peu dopé par la tension actuelle et les recherches militaires qu’elle engendre...

Julien Gilles
(13 mars 2002)

La Chine resserre
les liens avec l'Europe

Le Gouverneur de la Banque centrale de Chine M. Dai Xianglong, a promis qu'à l'avenir son pays contribuerait à la stabilité de la monnaie européenne.

C'est lors de son entretien avec son homologue européen Wim Duisenberg, en visite à Pékin, que Dai Xianglong a rendu publique ce projet de collaboration. Il a aussi annoncé la création d'un bureau de représentation de la Banque populaire de Chine à Francfort, siège de la Banque centrale européenne. Ce bureau devrait permettre de renforcer la collaboration entre les deux banques.

Promesses encourageantes

Dai a donc souligné que la Chine soutiendrait la stabilité de la monnaie européenne et qu'elle encouragerait ses relations commerciales avec l'Union européenne. De telles perspectives ne peuvent-être qu'encourageantes lorsque l'on tient compte du potentiel économique chinois.
Notons que l'ouverture d'un bureau de représentation de la Banque centrale européenne en Asie n'a pas encore été annoncée bien que le sujet ait été au programme de l'entretien entre les deux Gouverneurs.

Julien Gilles
(7 mars 2002)

Argentine: "au
secours"

L'Argentine va se retrouver dans une situation dramatique si une aide financière internationale ne lui est pas accordée rapidement, a estimé le gouvernement argentin, qui n'a toujours pas réussi à faire adopter au parlement le projet de budget 2002.

"Si l'Argentine ne se réinsère pas dans le monde, ne dispose pas de fonds de l'extérieur, la sortie (de la crise) va être traumatisante", a déclaré le ministre de l'Economie, Jorge Remes Lenicov, alors que le président Eduardo Duhalde affirmait qu'il n'y avait "plus d'argent" dans les caisses de l'Etat pour payer intégralement les fonctionnaires.
"Nous avons besoin d'arriver très rapidement à un accord" sur l'assistance financière extérieure, a dit M. Lenicov, soulignant la disposition de l'Argentine à discuter ensuite avec le Fonds monétaire international (FMI) de la renégociation de sa dette publique de 141 milliards de dollars, objet d'un moratoire fin décembre.
Le ministre de l'Economie a précisé que la négociation avec le FMI interviendra une fois le projet de budget 2002 adopté par le parlement.
La chambre des députés devait examiner jeudi ce projet, mais elle a reporté sa session dans l'attente d'un accord, difficile à obtenir, entre le gouvernement fédéral et les gouverneurs de province sur les relations fiscales et la réduction des dépenses régionales.

Exigé par le FMI

Cette diminution des coûts de fonctionnement des provinces, et de l'Etat, a été demandée par le FMI, qui souhaite également, avant l'octroi d'une nouvelle aide financière, que les autorités argentines revoient leurs prévisions budgétaires et s'engagent sur la voie d'une réforme de leur système fiscal et financier.
Affirmant que le gouvernement avait besoin de fonds "de manière urgente", le président Duhalde a insisté sur la nécessité d'obtenir une assistance financière internationale.
Avec une telle aide, le gouvernement "aurait plus de force, de soutien, pour résister" face à la crise, a-t-il commenté.
M. Duhalde a reconnu que l'accord sur la question des provinces et le vote du budget étaient indispensables pour "rendre plus crédible" la position de l'Argentine avant la reprise des négociations avec le FMI.
Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement allait certainement se retrouver dans l'impossibilité de payer intégralement les salaires des employés de la fonction publique en février.

Situation très grave

"Il n'y a plus d'argent, la situation est grave", a-t-il dit, ajoutant qu'il avait ordonné de "payer en premier les retraités, ensuite les programmes d'aide sociaux, puis les autres secteurs qui dépendent de l'Etat".
Se référant aux derniers chiffres officiels indiquant que 47% des 36 millions d'Argentins vivaient dans la pauvreté (12%) ou dans l'indigence (35%), M. Duhalde a fait part de son intention de doubler les sommes consacrées aux programmes d'assistance sociale.
Commentant les propos de M. Duhalde, le leader de la Confédération générale du travail (CGT), principal syndicat argentin, Rodolfo Daer, a averti que si les salaires des fonctionnaires n'étaient pas payés, il allait y avoir "une grande explosion sociale".
Le ministre de l'Intérieur, Rodolfo Gabrielli, a également fait état jeudi de risques d'"explosions sociales" à travers le pays, tout en se déclarant cependant confiant envers la capacité du gouvernement à contrôler la situation et à redresser l'économie.

JFN
(27 février 2002)

Porto Alegre
vs New York

La seconde édition du Forum social mondial s’est tenue récemment à Porto Alegre au Brésil. Cette manifestation a rassemblé plus de 60.000 visiteurs venant de 150 pays différents. Les organisateurs avaient choisi d’organiser l’événement de concert avec le Forum économique mondial de New York.

Alors que les uns débattaient sur une éventuelle sortie de la récession et sur la guerre contre le terrorisme, les autres manifestaient contre la mondialisation et le néo-libéralisme, pour le droit à la terre et à la paix ou encore pour les droits des homosexuels.
L’événement était organisé par huit groupes brésiliens parmi lesquels le Syndicat central des travailleurs, l'Association brésilienne des hommes d'affaires pour les citoyens ou le Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre. Les tendances représentées étaient donc très diverses puisque cela allait de l’anti-capitalisme à l’anti-mondialisation en passant par la lutte contre la libéralisation des échanges commerciaux. Certains voulaient simplement que le facteur humain soit pris en compte dans la mondialisation.
Ces manifestations anti-mondialistes prennent de plus en plus d’ampleur avec le temps. Chaque conférence, réunion ou forum économique officiel s’accompagne désormais quasi systématiquement de son équivalent social. Ce phénomène symbolise bien la dualité existante et surtout toujours croissante au sein de notre société, d’un côté l’argent et de l’autre l’homme...

Julien Gilles
(5 février 2002)

Pas de récession
pour la zone euro?

La zone euro, selon certains spécialistes pourrait échapper à la récession. explications.

Le produit intérieur brut de la zone euro devrait croître au quatrième trimestre 2001 entre - 0,3% et + 0,1%, selon un nouvel indicateur prévisionnel publié par la direction générale pour les Affaires économiques et monétaires de la Commission européenne.
Quant à la croissance du Pib au premier trimestre 2001, elle devrait être comprise entre +0,1% et + 0,4%. Si ces prévisions venaient à se concrétiser, la zone euro échapperait donc à la récession, car elle n'enregistrerait pas deux trimestres consécutifs de croissance négative. Parmi les pays de la zone euro entrés en récession figure l'Allemagne.

JFN
(25-27 janvier 2002)

Passage à l'Euro,
alerte aux faux!

A Marmande (France), 2 faux billets de 50 Euros (328 FF) ont été découverts par le boulanger du village alors qu'il faisait sa caisse.

Les auteurs de cette fraude sont une mère et son fils, âgés de 44 et 21 ans respectivement. L'aventure s'est finie quand la dame a tenté d'écouler une autre coupure dans un bureau de tabac.
Chez eux, les gendarmes ont retrouvé de nombreuses planches d'essais ratées dans une corbeille à papier ainsi que trois fausses coupures de 50 euros et trois fausses coupures de 100 euros, lesquelles ont été faites par le garçon à l'aide de son ordinateur, de son scanner et de son imprimante. Résultat, il s'agissait de "contrefaçons grossières et totalement artisanales".
Le procès est en cours. Les peines maximales prévues par le Code pénal sont de 10 ans d'emprisonnement. Or, selon le procureur, "ils ont apparemment agi en toute inconscience". Le fils dit avoir fabriqué les billets "pour s'amuser", et affirme que sa mère les aurait utilisés à son insu.

Finlande: billets imparfaits, mais vrais

Un finlandais s'est rendu compte, lui, que dans les 60 euros qu'il venait de retirer d'un distributeur, il y avait un billet dépourvu de la bande irisée de sécurité, qui doit figurer au centre des petites coupures.
Après cette découverte, la banque centrale a trouvé une autre imperfection sur les billets de 500 euros: il y manquait l'hologramme de sécurité. L'imprimerie a donc avoué qu'elle a eu des problèmes techniques pour fixer les hologrammes.
Pour les collectionneurs, ces billets s'avèrent d'une valeur inestimable.

Alexandra Botelho
(15 janvier 2002)

De l'euro
au sexe

Des palabres interminables autour de l'arrivée de l'euro sont à l'origine de l'"euro-syndrome", dont les symptômes sont des migraines, des insomnies, voire des "pannes" sexuelles.

En Italie, les thérapeutes se penchent sur un nouveau "syndrome" apparu depuis l'annonce officielle de l'arrivée de la monnaie unique européenne: l'"euro-syndrome". Les personnes les plus affectées sont les comptables, les banquiers et les commerçants.
Selon un sondage, 43% des Italiens affirment que la disparition de la lire leur provoque des migraines, des insomnies et il y a même ceux qui se disent très nerveux, ce qui a des implications "fâcheuses sur leur vie de couple".
En fait, dans les affaires règne un climat de stress et d'inquiétude causé par l'appréhension relative au passage à l'euro. D'après un enquête, 3 commerçant sur 4 et 60% des comptables interrogés craignent de se tromper dans les calculs de conversion, ce qui entraînera des pertes d'argent.

Alexandra Botelho
(28-31 décembre 2001)

USA: augmentation
de la consommation

L'augmentation de la consommation est la condition sine qua non pour que l'Amérique réaffirme son statut de première économie mondiale, actuellement en récession après dix ans consécutifs de progrès.

Washington vient de publier une série d'indicateurs encourageants pour l'économie nationale. Contrairement à ce qu'on s'attendait après les événements du 11 septembre, on vérifie une forte reprise économique vraiment imprévue! On a atteint une hausse record de consommation. Les chiffres s'avèrent meilleurs que prévu, prédisant une reprise probable au premier semestre 2002 de la première économie mondiale.
Les secteurs du commerce, de l'industrie et de la construction, officiellement en crise depuis le début de l'an 2001, assistent incrédules à cette remontée. Pendant ces derniers mois la consommation chez les Américains a augmenté. En fait, cette hausse est vraiment inattendu, puisque les taux de chômage s'accroissent et de nouveaux attentats terroristes sont toujours imminents. Peut-être les incidents terroristes ont-ils secoué leurs consciences et qu'ils essayent de profiter des plaisirs de la vie tandis qu'ils en ont encore le temps.
Américains, l'économie nationale compte sur vos dépenses!

Alexandra Botelho
(13 décembre 2001)

L'économie US
bientôt en récession

L'économie américaine sera déclarée officiellement en récession dans les prochains jours par le Bureau national de recherche économique, un institut privé chargé de la datation officielle des cycles économiques aux Etats-Unis.

Selon des informations publiées samedi par la presse américaine, le "National Bureau of Economic Research" (NBER), devrait estimer que la récession a commencé en mars dernier, donc bien avant l'été et les attentats du 11 septembre. Le NBER s'appuie sur l'évolution de quatre indicateurs économiques mensuels pour définir que l'économie américaine est en récession: production industrielle, emploi, commerce de gros et de détail, et revenus des ménages.
Cette définition est différente de celle communément retenue pour déterminer une récession et qui est deux trimestres consécutifs de croissance économique négative. Selon les chiffres publiés par le département du Commerce, le produit intérieur brut (PIB) américain a commencé à reculer seulement au troisième trimestre 2001 avec une baisse de 0,4% en rythme annuel. La récession qui sera annoncée officiellement par le NBER est la première touchant les Etats-Unis depuis celle de 1990/91. Elle a mis fin à dix ans d'expansion économique, soit la plus longue période de croissance de l'économie américaine depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu samedi matin auprès du NBER, dont le siège se trouve à Cambridge (nord-est). L'annonce d'une récession par le NBER ne sera pas vraiment une surprise car cet institut avait indiqué le 9 novembre que trois des quatre indicateurs retenus se situaient à des niveaux des précédentes récessions depuis plusieurs mois.
La plupart des économistes estimaient jusqu'ici que l'économie américaine, qui connait un sérieux ralentissement depuis environ un an, était entrée en récession avec les attentats du 11 septembre contre New York et Washington, ou un peu plus tôt durant l'été. Les analystes prévoient la poursuite d'une croissance négative au quatrième trimestre 2001 avec un recul compris entre 1 et 2% du PIB américain.
Ils tablent sur une reprise de la croissance au début de l'an prochain, certains attendant des chiffres positifs pour le PIB dès le premier trimestre et d'autres seulement au deuxième trimestre. Le NBER a été fondé en 1920. Son Comité national de datation des cycles économiques se compose de six économistes et est présidé par Martin Feldstein, l'ancien chef des conseillers économiques de la Maison Blanche sous la présidence de George Bush père.

JFN
(27 novembre 2001)

Baisse des ventes
de voitures neuves

Les ventes de voitures neuves en Europe occidentale ont enregristré une baisse de 3,7% au cours du deuxième trimestre par rapport à la même période en 2000, selon les chiffres publiés récemment par l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).

Au cours du deuxième trimestre, les ventes se sont établies à 585.216 véhicules neufs.
Dans un communiqué, l'ACEA précise que les ventes ont reculé de 3,6% au cours du premier semestre, reflétant un ralentissement économique général après une année de fortes ventes en 2000.
La Belgique, la France, la Suède, la Grande-Bretagne, la Norvège et la Suisse sont les seuls pays à enregistrer des augmentations des ventes au cours du premier semestre.
En Allemagne, le plus gros marché européen, le nombre d'immatriculations de voitures neuves a été de 99.583 au cours du premier semestre, soit une baisse de 3,5% par rapport au premier semestre 2000.
En France, le nombre d'immatriculations de voitures neuves s'est élevé à 226.438, soit une hausse de 2,6% tandis que les nouvelles immatriculations en Espagne chutaient de 5,6% à 151.437.
Les chiffres de l'ACEA couvrent les immatriculations voitures neuves dans les quinze pays de l'Union européenne ainsi qu'en Norvège, en Islande et en Suisse.

JFN
(1er octobre 2001)

James Tobin
s'explique

Le prix Nobel d'économie James Tobin, qui a proposé l'imposition d'une taxe sur les transactions financières, se plaint dans un entretien publié samedi en Allemagne d'être devenu l'idole des militants anti-mondialisation avec lesquels il affirme n'avoir strictement rien en commun.

"L'essentiel des louanges vient du mauvais côté", dit M. Tobin, dont les propos sont rapportés par le magazine Der Spiegel. "Je suis un économiste et, comme la majorité des économistes, un partisan de la liberté du commerce". Concrètement, cela signifie qu'il "soutient l'action du Fond monétaire international, de la Banque mondiale, de l'Organisation mondiale du commerce - toutes les choses que ce mouvement attaque. Ils abusent de mon nom".

James Tobin se dit même partisan du renforcement du rôle de ces institutions honnies par les manifestants lors des grandes réunions internationales. Bref, ajoute-t-il, "je n'ai pas la moindre chose en commun avec ces révolutionnaires anti-mondialisation". James Tobin, prix Nobel de sciences économiques en 1981, a proposé dès 1972 de canaliser les flots mondiaux de capitaux pour contenir leurs mouvements erratiques qui, de fait, ont contribué à aggraver des crises économiques ces dernières années. De l'Asie à l'Amérique latine en passant par la Russie, les investisseurs et spéculateurs ont à plusieurs reprises retiré brusquement leur confiance - et donc leurs capitaux - dans les économies locales, provoquant des krachs dévastateurs.

Un symbole

Les opposants à la mondialisation ont fait de la "taxe Tobin" le symbole de leur combat en soulignant que les revenus qui pourraient être générés par elle permettraient d'aider les pays pauvres à financer leurs infrastructures, ce qu'un capitalisme débridé, affamé de profits immédiats, est incapable de réaliser. Cette semaine, le premier ministre français Lionel Jospin a exprimé son intérêt pour une telle taxe, ce qu'il avait déjà fait avant son accession au pouvoir. Il avait ensuite expliqué que ce projet était impraticable si tous les grands pays ne s'y ralliaient pas.

Une réunion des ministres européens des finances doit avoir lieu à Liège (NDLR: chez nous, en Belgique) courant septembre pour réfléchir aux moyens de diminuer la "volatilité" des marchés et d'apporter une aide véritable aux pays en développement. "Ce sera probablement du pur spectacle", commente James Tobin qui pense que son idée de taxe n'a pratiquement "aucune chance" de se réaliser, pour la bonne et simple raison que "les gens importants sur la scène financière internationale y sont opposés".

JFN
(4 septembre 2001)

Nouvelle plainte
contre MP3.com

Une cinquantaine de petites maisons de disques et d'auteurs américains ont porté plainte contre le site de musique MP3.com, qui doit être racheté par Vivendi Universal, pour violation des droits d'auteur, a indiqué leur avocat.

La plainte, déposée le 13 août devant un tribunal de New York mais dévoilée dix jours plus tard seulement, porte sur quelque 1.000 chansons. Elle adopte en partie un nouvel angle d'attaque par rapport aux autres plaintes qui visent ou ont visé MP3.com, en parlant de violation indirecte des droits d'auteur, selon l'avocat Ray Mantle. Les auteurs accusent MP3.com de faciliter la mise au format MP3, une technique de compression de la musique en petits fichiers numériques qui peuvent ensuite être échangés sur l'internet.

A partir de là, MP3.com encourage indirectement l'échange gratuit de fichiers musicaux à travers des sites comme Napster ou encore Gnutella, sans aucun bénéfice pour les auteurs ou leurs maisons de disques, a expliqué l'avocat. "Parce que MP3.com a mis cette copie au format MP3, ils ont une responsabilité" dans la violation des droits d'auteurs, insiste Ray Mantle. Cette partie de la plainte "est très peu sérieuse" et a peu de chances d'être retenue par le tribunal, a estimé vendredi Ric Dube, un analyste de la société d'études américaine Webnoize sur l'internet.

Règlé depuis hier?

"Les auteurs accusent toutefois aussi MP3.com de reproduire de façon non autorisée des compositions qui font partie de leurs catalogues", a souligné l'analyste. Cette partie de la plainte se réfère à un service de MP3.com qui permet aux utilisateurs de "stocker" les CD qu'ils possèdent sur l'internet et de les écouter ensuite de n'importe quel ordinateur. "Cette partie de la (nouvelle) plainte est parfaitement valide", a souligné l'analyste. MP3.com a déjà payé environ 150 millions de dollars aux cinq géants de l'édition musicale, dont Universal Music (Vivendi Universal), en 2000, pour régler à l'amiable des plaintes liées à ce service.

L'avocat des nouveaux plaignants estime que quelque 1.000 chansons sont concernées et réclame pour l'instant 25.000 dollars de dédommagement par chanson. Mais il n'exclut pas de moduler les sommes en fonction de la notoriété de la chanson. D'après lui, la plainte couvre notamment des tubes comme "Pretty Woman" et "Bluberry Hill". Les dédommagements pourraient donc largement dépasser les 25 millions de dollars actuellement demandés, a expliqué l'avocat. Selon lui, le même juge chargé d'examiner la nouvelle plainte avait hésité à demander dans un cas précédent plus de 25.000 dollars de dédommagement par CD de peur de mettre MP3 en faillite.

"Maintenant nous sommes dans une situation où Vivendi Universal achète MP3" et le juge n'aura donc "pas à s'inquiéter de la situation économique de MP3. com", a souligné Ray Mantle. Vivendi Universal a annoncé en mai qu'il voulait racheter MP3.com pour 372 millions de dollars par le biais d'une transaction amicale, réalisée en liquide et actions. Hier soir, on attendait un feu vert des actionnaires de MP3.com

JFN
(29 août 2001)

Ford va supprimer
jusqu'à 5.000 emplois

Le groupe Ford, empêtré dans des problèmes techniques et une chute de ses ventes qui l'ont fait plonger dans le rouge, va supprimer 4.000 à 5.000 emplois d'ici la fin 2001 en Amérique du nord afin de réduire ses coûts. Ce plan social, qui porte sur des emplois administratifs, se fera pour l'essentiel sous forme de départs à la retraite, a annoncé le constructeur.

Il ne concerne que 1,5% des effectifs au niveau mondial mais 10% en Amérique du nord. Ford, qui a fait la une des médias en ordonnant le rappel de millions de pneus Firestone équipant ses 4x4 après une série d'accidents mortels, rejoint avec ces mesures sociales les autres grands constructeurs américains.
"Ce programme de départs volontaires est une action difficile mais nécessaire", a déclaré le pdg de Ford, Jacques Nasser, dans un communiqué. "Le marché nord-américain est devenu farouchement concurrentiel", a-t-il souligné.

Perte de 752 millions de dollars

Ces suppressions d'emplois viennent s'ajouter à une succession de déboires commerciaux et techniques qui ont plongé Ford dans la tourmente ces derniers mois et pèsent lourdement sur ses résultats financiers. Le groupe, qui a déjà enregistré une perte nette de 752 millions de dollars au deuxième trimestre, a averti vendredi que ses résultats pour l'ensemble de l'année seraient inférieurs aux prévisions. Il ne prévoit plus qu'un bénéfice par action, hors charges exceptionnelles, de 0,70 dollar pour 2001, là où les analystes tablaient jusqu'ici sur 1,20 dollar, selon le consensus établi par l'agence First Call. Cette révision à la baisse s'explique par des ventes plus faibles en Amérique du nord, des dépenses de marketing plus élevées dans un marché automobile de plus en plus disputé et un accord à l'amiable coûteux pour un défaut d'allumage sur des voitures.

Mauvaise image

Ces défauts d'allumage s'ajoutent à un rappel de 1,4 million de véhicules pour des problèmes de ceintures et à l'immense polémique sur la sécurité des 4x4 Explorer de Ford équipés de pneus Firestone. Ford et le groupe japonais Bridgedstone, qui possède la marque Firestone, se rejettent la responsabilité des problèmes. Devant l'ampleur du débat, le constructeur a décidé toutefois de remplacer 13 millions de pneus, ce qui s'est traduit par un coût de 2,1 milliards de dollars au deuxième trimestre.
Plus grave, Ford, qui ambitionnait de détrôner General Motors au rang de numéro un mondial, a vu sa part de marché chuter à 23,3% aux Etats-Unis sur le premier semestre contre 25% fin juin 2000, en partie du fait de la concurrence étrangère mais en raison aussi d'une image ternie. Sur les sept premiers mois de l'année, le groupe n'a vendu au total que 2,337 millions de véhicules aux Etats-Unis, soit 10,8% de moins que l'an dernier sur la même période, contre un recul de 9% chez Chrysler et 6,7% chez GM.

JFN
(22 août 2001)

Dans 6 mois,
l'euro

Dans six mois, 304 millions d'Européens vont avoir dans leurs poches des euros, une révolution qui place les pouvoirs publics devant un véritable casse-tête logistique, mais n'émeut guère les citoyens, inquiets seulement d'un dérapage des prix. La marche vers l'euro est en bonne voie: la fabrication par les banques centrales des billets et des pièces tant attendus tire à sa fin.

Environ 80% des 15,65 milliards de billets et des quelque 50 milliards de pièces en euros sont à présent produits, selon la Banque centrale européenne. Mais c'est à partir de septembre que l'on va rentrer dans le vif du sujet. Il va falloir transporter progressivement vers les banques et les commerces ces masses de billets, d'une valeur de 642 milliards d'euros, et ces 240.000 tonnes de pièces, "l'équivalent de 50.000 camions remplis".
La pré-alimentation pose des problèmes techniques importants. Pour les banques, il s'agit de stocker ces tonnes de pièces, pour les commerçants de décider dès maintenant des montants de pièces et billets dont ils auront besoin pour pouvoir rendre la monnaie en euros dès le 1er janvier. Pour les transporteurs de fonds, il faudra acheminer ces sommes en toute sécurité. La police et parfois même, comme en France, l'armée, sont réquisitionnés. Le grand public pourra à la mi-décembre acheter les premiers euros en sachets.

Pas de billets avant le 1er janvier

Mais la BCE refuse toujours de diffuser ses billets au grand public avant le 1er janvier 2002. A défaut des billets, les gouvernements encouragent les citoyens à payer dès cette année en euros par chèque ou carte bancaire pour s'habituer à la nouvelle échelle de valeur et ne pas être perdus début 2002. Mais les Européens ne se sont pas encore jetés à l'eau et 78% affirment n'avoir encore jamais utilisé l'euro, selon l'Eurobaromètre publié cette semaine par la Commission européenne. La monnaie unique gagne en popularité: pour la première fois, le pourcentage des euro-enthousiastes a dépassé les sceptiques (47% contre 41%), selon l'Eurobaromètre.
Mais la plus grande peur des Européens est un dérapage des prix lors du passage à l'euro. 61% expriment cette crainte, bien qu'aucun expert ne puisse prédire aujourd'hui si les prix vont dériver ou non.

JFN
(4 juillet 2001)


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